Au foyer, jusqu'à nouvel ordre - Fabuleuses Au Foyer
Travail & foyer

Au foyer, jusqu’à nouvel ordre

Hélène Bonhomme 17 mars 2020
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“Ça ne marchera jamais.”

C’est ce qu’on m’a dit il y a 6 ans, peu après le lancement de ce site, Fabuleuses au Foyer. 

“Ça ne marchera jamais parce que de nos jours, ‘foyer’ est un gros mot.”

“Ça ne marchera jamais parce pour les femmes d’aujourd’hui, la liberté c’est d’aller s’épanouir le plus loin possible de son conjoint et de ses enfants.”

6 ans plus tard, je suis à la tête d’une équipe de 7 personnes qui travaillent à plein temps pour révéler la Fabuleuse en chaque maman — sachant que toutes les mamans sont “dans leur foyer” à un moment ou à un autre de la journée. Sachant que dans notre foyer, il y a les gens qu’on aime le plus au monde — et avec qui on se prend la tête le plus au monde. Sachant que le vrai féminisme ose AUSSI parler de ce chapitre de la vie des femmes qui se déroule à l’intérieur du foyer.

Et mot ‘foyer’ n’a jamais été autant d’actualité que depuis hier soir, lorsque le Président de la République a annoncé le confinement quasi total.

(Presque) toutes mères au foyer. Pour une durée indéterminée.

Il y a quelques semaines, quand j’ai commencé à voir venir la vague du Corona, beaucoup de pensées se sont entrechoquées dans ma tête. En tant que femme et maman, j’ai pensé au risque, à la protection, à dire à mes proches que je les aime, à vivre à fond l’instant présent.

En tant que gestionnaire de notre communauté, je dois dire que j’ai pensé “oups” : car chaque année en mars, c’est l’ouverture des portes du Village — une formation en ligne sur un an, pour révéler la Fabuleuse qui est en toi. Alors voilà, honnêtement, quand j’ai compris qu’une crise sanitaire allait s’abattre sur nous, pile au moment de l’année où je propose à mes abonnées de rejoindre le Village, je me suis dit : “Crotte.”

“Crotte”, parce que les Fabuleuses n’auront pas la tête à ça.

“Crotte”, parce que du coup, celles qui souhaitent s’inscrire depuis longtemps ne vont pas voir passer l’info et devront attendre une année de plus pour démarrer l’aventure.

Et “crotte”, parce qu’en ces temps troublés où beaucoup de gens sont dans la souffrance, j’ai peur de passer pour une opportuniste qui vendrait un produit feel-good pour mamans stressées par le confinement.

Voyant les choses se corser et la pandémie poindre son nez, je m’étais donc presque résignée à remettre l’ouverture du Village à la fin de la crise, c’est-à-dire à… ben, personne ne sait quand.

Et puis, jeudi dernier à Lille, au moment de l’annonce par le Président de la fermeture des écoles, j’étais sur scène devant 200 Fabuleuses. À l’issue de la soirée, l’une d’elle m’a dit :

“Plus que jamais, on va avoir besoin du Village.”

Alors je me suis dit : peut-être bien que justement, c’est maintenant que les Fabuleuses ont besoin de ressources pour prendre soin d’elles, au milieu de la tornade du foyer. Peut-être bien que je devrais dépasser ma peur de “déranger” et me souvenir des centaines de témoignages qui me sont arrivés, depuis la création du Village il y a 3 ans — ces témoignages qui font que profondément, je crois en cette formation.

Parce que le Village, ce sont des femmes qui se reconstruisent après un burn-out, d’autres qui l’évitent, d’autres qui voient leur couple renaître, d’autres qui échangent des sourires avec leur ado, d’autres qui ont retrouvé la joie et l’énergie de se lever le matin, tout simplement.

L’autre jour à Lausanne, l’une d’entre vous m’a dit : “Je ne regrette pas un seul franc suisse investi dans cette formation”. Alors voilà, ça m’a donné le courage d’en ouvrir les portes ce matin, comme c’est prévu depuis plus d’un an, et même si c’est au lendemain de l’annonce de Macron — justement parce que c’est au lendemain de l’annonce de Macron.

L’accès au Village se fait sur abonnement payant : c’est un investissement en soi. À côté de ça, il y a tous les contenus de qualité que nous nous efforçons d’offrir gratuitement, tout au long de l’année, sur le site des Fabuleuses. Mais le Village, c’est bien plus que ça : c’est une formation en ligne par laquelle TOI tu te mets en action, pour révéler la Fabuleuse qui est en toi.

À la naissance de mes jumeaux, j’ai pris un congé parental. Ça a certainement été la période la plus compliquée de ma vie. Parce que pour la première fois, je me suis retrouvée face à mes angoisses, mes doutes, mes défauts.

Le foyer m’a poussée dans mes retranchements.

J’y ai expérimenté l’épuisement. Mais après coup, j’ai réalisé que sans cette parenthèse au foyer, je n’aurais pas eu cette opportunité de faire le tri dans mes aspirations, dans mes relations, mes convictions, mes choix.

Le foyer, c’est le plus beau lieu de formation, de transformation.

À nous qui sommes toutes “mères au foyer” pour quelques semaines : je nous souhaite de vivre cette parenthèse avec le plus de sérénité possible.

Et si tu veux plonger à fond dans la vague, en voyant dans cette situation inédite une magnifique occasion d’apprendre, de progresser, de grandir : sache que les portes du Village sont ouvertes, et que toutes les infos sont par là !



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Cet article a été écrit par :
Hélène Bonhomme

Fondatrice du site Fabuleuses au foyer, maman de 4 enfants dont des jumeaux, Hélène Bonhomme multiplie les initiatives dédiées au bien-être des mamans : deux livres, deux spectacles, quatre formations, la communauté du Village, une chronique sur LePoint.fr et un mail qui chaque matin, encourage plusieurs dizaines de milliers de femmes. Diplômée de philosophie, elle est mariée à David et vit à Bordeaux.

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