Je me suis amusée à chercher dans le dictionnaire la définition de l’adolescence. Voilà ce que j’ai trouvé :
- Période de la vie entre l’enfance et l’âge adulte, pendant laquelle se produit la puberté et se forme la pensée abstraite.
- Âge qui suit la puberté et précède l’âge adulte.
On a donc une idée vague de ce qu’est un ado, mais aucun mode d’emploi pour vivre avec.
En réfléchissant à ce que j’ai pu vivre pendant l’adolescence de mes propres enfants, je me suis rappelé ce que j’avais traversé comme joies et comme peines, ce que j’avais dit, conseillé, pensé, raté… et ça a donné ça : l’ABC du parent d’ado.
ADOLESCENCE comme :
A
- Accompagner : vers l’autonomie, le libre arbitre, la réflexion
- Avancer : on avance ensemble, on tâtonne, on essaye, on se trompe parfois !
- Accueillir cet enfant qui sort de sa chrysalide et qui devient, maladroitement parfois,
un magnifique papillon. - AIMER : s’il ne devait rester qu’un verbe, je choisis celui-là ! Aimer, malgré les crises,
les affrontements, les bouderies, les incompréhensions et tout le reste ! Aimer jusqu’à l’impossible, c’est possible ! nous disait Tina.
D
- Dire et redire, répéter : la répétition est mère de l’apprentissage !
- Durer, tenir bon, ne pas baisser les bras. C’est un passage : à la fin ils sont grands !
- Donner, du temps, de l’écoute, de la tendresse (si si, ils en ont besoin !), des conseils
(ça aussi, même s’ils disent que non !)
O
- Oser parler, interdire, questionner (surtout quand on sent un malaise), garder le silence parfois. Mais aussi, oser râler, dire qu’on n’est pas d’accord, et oser pleurer, on n’est pas des machines…
L
- Laisser faire, lâcher du lest : on ne peut pas se battre sur tous les fronts ! Que pèse un jean troué, des cheveux bleus ou de la musique de « sauvages » face à une discussion à bâtons rompus, un lave-vaisselle vidé sans qu’on ait rien demandé, ou un petit mot tendre pour sa maman ?
- Limiter : savoir dire non parfois et… s’y tenir !
E
- Écouter, à temps et à contretemps ! Leurs heures ne sont pas toujours les nôtres. Il faut savoir être patient pour accueillir la confidence qui viendra tard dans la nuit.
- Encourager : mettre en avant les réussites, féliciter pour les victoires, relever le plus petit pas déjà posé !
S
- Soutenir leurs projets, s’intéresser à ce qui les passionne, même si c’est aux antipodes de nos goûts.
- Supporter leurs sautes d’humeur, mais aussi leur équipe de foot préférée.
- Se souvenir des belles choses, surtout quand c’est la crise !
C
- Croire : ils ne disent pas que des bêtises, loin de là ! Les croire sans douter, leur donner notre confiance. Croire en leurs capacités, croire en eux plus qu’eux-mêmes pour qu’ils puissent le faire aussi !
- Chérir, câliner, calmer, consoler les grandes et les petites peines.
E
- Espérer : quoi de plus beau que d’espérer pour son enfant ! Espérer le meilleur, espérer que ça va aller, que la tempête passera.
- S’émerveiller de les voir grandir, prendre leur place dans le monde, affirmer leurs choix, leur personnalité.
N
- Nuancer parfois leurs propos provocateurs, leurs exagérations ou leur absolutisme !
- Nommer les choses vraiment, ne pas pratiquer la langue de bois.
- Nourrir ! et pas seulement de pâtes ou de pizzas, mais aussi de gestes, de présence, de mots, de temps gratuit.
C
- Critiquer positivement, les aider à se faire leur propre opinion, à ne pas tout gober, à faire la part des choses.
E
- Envol. Les laisser vivre, s’épanouir, savoir pardonner et les laisser partir…