6 techniques de survie quand tu sens que tu coules - Fabuleuses Au Foyer
Maman épuisée

6 techniques de survie quand tu sens que tu coules

techniques de survie
La Rédaction 9 février 2023
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Ici, tu ne trouveras aucun conseil Marie Kondo proof ni de trucs et astuces afin de régler les problèmes qui se posent à toi. Bazar, crises de colère, manque de sommeil, paroles blessantes, sentiment de culpabilité, impression de tout rater… Quand tu as l’impression que le seul objectif de la vie qui est la tienne, c’est de te faire un croche-pied, il est urgent, non pas de gérer les problèmes, mais de survivre !

C’est pourquoi la rédaction te propose un petit florilège de techniques simples et efficaces pour tout simplement respirer de nouveau et (soyons fous) prendre un peu de hauteur. Ce n’est pas révolutionnaire, mais c’est ce que nous avons testé et approuvé dans le fabuleux laboratoire qu’est notre vie de maman.

1- Te masser les tempes, la nuque, les ailes du nez ou le lobe des oreilles

Le plus important, c’est de te replacer dans la sensation, dans le corps. Souvent quand tu as le sentiment de couler à pic, c’est que ton mental est en roue libre et que tout s’emballe : 

la fiche de réinscription à l’école que tu as oublié de renvoyer

+ le deuxième semestre d’Aquaponey que tu n’as pas encore réglé

+ les cartes Famille Nombreuse périmées qu’il faut absolument refaire

+ le deuxième shampooing anti-poux de ta dernière

+ les invitations pour l’anniversaire de Jean-Kévin que tu n’as toujours pas lancées

= Implosion imminente

Stoooooop, où es-tu ? Où est ton corps ?

Il est là, tu le touches, il trouve même ça agréable d’être un peu caressé, ce corps, et tout à coup il réalise que ça sent bon le café, que la voisine chante du Gilbert Montagné et que ce pull en mohair gratte beaucoup trop. Retour sur le plancher des vaches, tu viens d’échapper à la noyade juste en te massant les paupières. Super pouvoir.

2- Cadencer sa respiration

Peut-être que tu as horreur d’être massée, palpée, touchée (ou que tu fais une crise de panique alors que tu as les deux mains plongées dans la vaisselle graisseuse) et que ce premier conseil ne te parle pas du tout. Dans ce cas-là, l’équipe te propose autre chose. Il suffit de poser une main sur ton ventre, l’autre sur ton cœur (si tout va bien, il bat toujours). Deuxième étape, bien connue des chanteurs, tu vas remplir d’air la partie basse de tes poumons. Ta poitrine ne bouge pas, mais ton ventre se gonfle. Troisième étape, tu remplis à présent la partie haute de tes poumons. Ta main de cœur se soulève, tes épaules aussi.

Voilà, tes poumons sont pleins à bloc, tout est défroissé à l’intérieur.

Maintenant, tu peux expirer lentement, souffler jusqu’à te sentir entièrement vide d’air. Et on recommence : ventre, poitrine, souffle. Tu peux même compter trois secondes par étape (plutôt cinq sur l’expiration, d’ailleurs, je viens de tester). Ça calme, et quand tu commences à avoir la tête qui tourne, normalement tu es revenue parmi les vivants.

3- Coller des Post-its

Cette phrase qui t’a fait l’effet d’une explosion libératrice, il faut te la rappeler régulièrement. Une confidence : je devais avoir 19 ans et j’avais l’impression que c’était la fin du monde parce que je venais de transmettre un mail à une copine sans me rendre compte qu’elle avait ainsi accès à toute la chaîne de mails que des amis s’échangeaient plus bas, et qui ne se gênaient pas pour se moquer de cette personne en question. Ouh, la boulette, comme dirait François Pignon. J’ai eu l’impression que tout s’écroulait, que je méritais de finir l’année seule sans amis et que tout le monde allait me bloquer sur Friendset (oui, je suis très vieille). MAIS j’ai regardé Le mariage de mon meilleur ami. Or, dans ce film, un maître d’hôtel dit à Julia Roberts : « Ça aussi, ça passera ».

Mais quelle libération ! Ce personnage venait de me donner un sésame pour faire la paix avec moi-même et prendre un peu de recul. Mon amie allait s’en remettre, personne n’allait mourir à la suite de ma bourde. Et chacun n’avait qu’à assumer son double maléfique « langue de p…utois ». À chaque fois que j’ai eu ce sentiment (un tout petit peu excessif) de fin du monde, je me suis rappelé cette phrase. Et je l’ai écrite sur un post-it que j’ai collé sur mon ordinateur de boulot.

Rappelle-toi ces phrases qui ont été des sésames pour toi.

En vrac à la rédaction, voilà celles qui circulent « Les gens qui t’accablent ne parlent que d’eux-mêmes », « Si tu ne te bats pas dans l’arène avec moi, ton avis ne m’intéresse pas », « Fait vaut mieux que parfait », « Il n’y a pas mort d’homme ». Quelles sont les tiennes ?

4- Installer chez toi un endroit sanctuaire

Non, tu n’auras sans doute jamais une maison parfaitement rangée. En tout cas, pas avant que tes enfants aient quitté la maison (et à ce moment-là, c’est toi qui sèmeras partout leurs chaussettes sales pour te consoler de leur absence). En attendant, donc, il te suffit d’un tout petit coin qui restera toujours rangé, pour le repos de ton esprit. C’est peut-être juste un fauteuil avec sa table basse et une jolie bougie posée dessus. Ou bien, c’est ta chambre. Ou encore, la chambre d’amis dans laquelle personne n’a l’autorisation d’entrer. Tu n’as pas besoin de t’y installer souvent, rien que le fait de savoir qu’il existe, ce petit coin rangé, ton esprit est en paix et quand tes yeux se posent dessus, tu soupires de bien-être. Même si c’est le fauteuil de mamie tout raide sur lequel personne n’a envie de s’asseoir. L’important, c’est que ce soit un endroit joli dont la simple existence dans ta maison te ressource.

5- Faire semblant de dormir (ou toute autre fourberie)

Oui, c’est un peu scandaleux. C’est d’ailleurs Agathe Lecaron qui nous a soufflé l’idée : quand elle a passé une mauvaise journée, elle claironne qu’elle a beaucoup de travail et elle s’enferme dans sa salle de bain où elle plonge dans une baignoire pleine de mousse et pendant une heure, elle regarde (feue) Plus belle la vie. À chaque fois qu’un enfant toque en demandant si elle en a encore pour longtemps, elle adapte sa réponse au temps restant à visionner : « Encore dix-huit minutes, chéri ! ». Je n’ai pas de baignoire, mais j’ai un lit. Et quand ma fille fait toc toc (très poliment) pour savoir si je peux lui donner son petit-déjeuner/son goûter, je fais la morte sur l’oreiller et elle repart sur la pointe des pieds. 

6- Utiliser une signalétique claire

Tu sais, ces moments où tu présentes une « poker face » alors que tu es au bord de l’implosion ? Il faut les éradiquer. Cela rendra service à tout le monde de savoir que, vraiment, ce n’est pas le moment de venir te demander où sont les maillots de rugby ou bien s’il va pleuvoir dimanche. Pas. Le. Moment. Sinon tu mords. Pour manifester cette indisponibilité totale, n’hésite pas à briefer ton petit monde et à utiliser les techniques de la DDE : « Chers enfants, quand je mets un panneau “Sens interdit” sur la porte de la cuisine, c’est qu’il vaut mieux repasser dans 30 minutes ». En couple, ça fonctionne aussi. Deux de mes amis avaient parfois du mal à trouver le bon moment pour se parler des choses de fond. Un jour, ils se sont acheté deux petits chiens en terre cuite, chacun le sien, qu’ils ont posés sur une commode. Quand l’un ou l’autre était disposé à parler sérieusement, il tournait le chien vers la pièce. Sinon, il le laissait tourné vers le mur. Quand les deux chiens étaient tournés vers la pièce, c’était le moment de s’asseoir et de discuter. 

En conclusion, si aucune de ces techniques ne fonctionne, ou si tu fais appel à elles beaucoup trop souvent, c’est qu’il est peut-être temps de s’attaquer à la racine du problème.

Pourquoi tant de suffocation ?

Tu ne le sais peut-être pas encore, mais le métier des Fabuleuses n’est pas uniquement de publier des articles (rayer la mention inutile) : drôles, réconfortants, bien tournés, inspirants, merveilleux. Hélène Bonhomme, la créatrice des Fabuleuses, a créé le Village : un programme pour devenir une maman qui rayonne. Clique ici pour découvrir le Village.



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