Ce mercredi 5 juin sort au cinéma un documentaire d’une rare intensité, d’une extrême finesse, et d’une grande beauté. J’ai eu la chance de voir Et je choisis de vivre en avant-première et, chères fabuleuses, je ne peux que vous encourager à appeler votre baby-sitter dès maintenant : oui c’est un film à propos du deuil… mais après l’avoir visionné, on quitte la salle obscure avec un formidable élan de vie.
Pourquoi aller voir le film “Et je choisis de vivre” ?
#1 Pour Amande
Le film raconte l’histoire d’Amande, qui perd son fils Gaspar, la veille de son premier anniversaire. Après l’enterrement de Gaspar, rien ne semble pouvoir empêcher Amande d’être engloutie par ce vide qui s’ouvre devant elle. Pour se libérer du désespoir qui la submerge, Amande s’engage dans une quête initiatique, à la rencontre d’autres personnes qui ont éprouvé la même indicible douleur et qui aujourd’hui ont retrouvé le goût de vivre. Le succès de ce film, ce sont avant tout les mots simples de cette maman fabuleuse, absolument touchante d’authenticité, qui ne cache pas ses doutes et ose se montrer vulnérable devant les caméras. À mon sens, ce courage est exemplaire et à lui seul une formidable source de réconfort pour tous ceux qui auront la bonne idée d’aller voir ce documentaire d’une grande intelligence émotionnelle.
#2 Parce nous sommes tous concernés
En France, on compte 1 décès par minute : le deuil est l’expérience de vie la plus partagée… et paradoxalement, la plus tabou ! Pour entreprendre cette marche dans la Drôme majestueuse, dont les images sont à couper le souffle, Amande est accompagnée par son ami Nans Thomassey (connu notamment pour l’émission Nus et culottés sur France 5). Ensemble, et sous l’œil des caméras, ils partent à la rencontre d’hommes et de femmes qui ont, comme Amande, vécu la perte d’un enfant. Au fil des rencontres naît dans l’esprit d’Amande une idée de film capable d’apporter des clés concrètes et des témoignages porteurs d’espoir. Car le deuil nous concerne tout : si nous n’avons jamais perdu un proche, nous avons la certitude de vivre cette expérience douloureuse un jour…!
#3 Pour éviter de dire des âneries
Pour assister à la projection du film, prévoyez évidemment de porter un mascara waterproof et d’avoir sous la main un stock suffisant de mouchoirs en papier. Cependant, vous vous surprendrez à rire de bon coeur, notamment lors de la séquence où les parents endeuillés vous détaillent, hilares, la liste de toutes les phrases toutes faites à nos surtout pas dire à quelqu’un qui a perdu un proche… Le film présente avec beaucoup de justesse les témoignages éclairés d’anonymes et de plusieurs spécialistes, dont le psychiatre Christophe Fauré, qui expose avec beaucoup de clarté et de douceur les clés du processus de deuil, afin de nous aider à mieux le traverser — et de nous équiper à accompagner sans faire de dégâts nos proches qui viennent de perdre un être cher.
#4 Pour soutenir une initiative audacieuse
Lorsqu’Amande partage son projet de film à son ami d’enfance Nans Thomassey, il commence à écrire un scénario, enthousiasmé par l’idée. Convaincu de l’importance du sujet, Nans commence à contacter différents producteurs mais se heurte très rapidement à la réticence que suscite la mort, un sujet tabou et peu créateur d’audience dans une société qui cherche à dissimuler la faiblesse et la douleur. Nans se rapproche alors de son ami Damien Boyer, producteur, qui accepte de se lancer dans cette folle aventure, sans aucun financement. Pour récolter des fonds, l’équipe entame un tour de France et présente son film lors de 15 conférences « Deuil et renaissance ». L’engouement est au rendez-vous, puisque près de 1500 personnes y participent. En parallèle, l’opération de financement participatif est un véritable succès : avec plus de 2000 donateurs anonymes, elle devient la deuxième plus grosse levée de fonds en ligne pour un film, après celle du film Demain ! Et là, je ne peux pas m’empêcher de mentionner l’incroyable travail de mon fabuleux mari et de son équipe, qui ont permis à ce projet fou de voir le jour 🙂 #fierté #coeursdanslesyeux
En résumé : un film auquel aucun gros investisseur n’a cru… mais qui est en train de faire parler de lui par sa grande qualité ! Alors foncez au cinéma le plus proche de chez vous… plus le film fera le buz dès sa sortie, plus il sera projeté partout en France, et plus de gens seront touchés par l’histoire d’Amande.
#5 Parce que le deuil est notre ami
Perte d’un parent, d’un enfant, d’un conjoint, d’un ami : nous sommes nous désorientés et désarmés face à ces expériences douloureuses. Pour Damien Boyer, réalisateur du film, “le deuil n’est pas notre ennemi. Ce sont la mort, la perte, le désarroi qui sont nos ennemis ! Le deuil est un processus, une traversée, un cadeau qui nourrit notre soif de vivre malgré tout.” Voilà pourquoi l’équipe de production, émue par l’engouement autour du film, a décidé de transformer la promesse d’aider Amande, en celle d’aider tous les Français à mieux vivre le deuil, un processus naturel qui nous accompagne tout au long de notre vie. L’association « Mieux traverser le deuil » émerge alors avec pour objectif de développer la plateforme mieux-traverser-le-deuil.fr, un nouveau service public dont le but est de rassembler toutes les ressources qui puissent aider chacun à trouver informations, soutien et accompagnement autour du deuil. Si le film vous touche, alors cette initiative ne vous laissera pas indifférente !
Bande annonce :
Au cinéma dès le mercredi 5 juin : Et je choisis de vivre,
un film de Damien Boyer et Nans Thomassey, avec Amande Marty.
“Les vivants ferment les yeux des morts… les morts ouvrent les yeux des vivants.”