Coécrit avec Claire, fille de la Fabuleuse Fée de la boîte mail Manuéla
La maternité nous plonge dans les joies des maladies infantiles et des zones jusqu’alors inconnues de notre corps. Oui, je parle du périnée. Avec Claire, onze ans et demi, nous avons listé les maladies étranges dont les parents semblent curieusement affligés après quelques années de bons et loyaux services auprès de leurs enfants. Sortes de maladies professionnelles…
La Répétite aigüe
Il existe une compulsion qui connaît son pic de fréquence au moment où le plat (ou la poêle, ou la barquette) chaud est sur la table du dîner, c’est la répétition frénétique de l’appel « À table », d’abord enjoué, puis agacé, ensuite furieux, enfin dépité parce que tout est froid. La Répétite peut également s’exprimer via d’autres vocables, comme « Range ta chambre », « As-tu fait tes devoirs » ou « Qui sort les poubelles ce soir ? ».
La Comatose
Il n’y a malheureusement pas de signes avant-coureurs de cette maladie très fréquente, que les parents ont malheureusement pris l’habitude de traiter à grand renfort de caféine. Le parent va bien, il pète le feu, et tout à coup, bim, la Comatose lui coupe la chique et il s’effondre sans crier gare dans son assiette en ronflant. C’est une maladie très invalidante au quotidien.
La Flutomanie
Non, le parent ne devient pas mélomane du jour au lendemain. En revanche, il se met à remplacer les bons vieux gros mots de sa jeunesse par un tas de mots détournés. Exit les P…n, les M…de, les fait ch…r, bienvenue aux Zut, Flûte, Crotte (et encore). Ce tic agaçant disparaît en général avec la survenue de l’adolescence chez les enfants.
Le Flemmavirus
Étonnant comme un parent, avant d’être parent, était toujours partant pour un footing, un petit noir au café du coin ou un petit jaune au comptoir. Mais ça, c’était avant, maintenant le parent a la grosse Flemmasse. En dehors du sommeil et du sport, il n’existe pas tellement de remède au Flemmavirus, on cherche encore le vaccin.
La Notocondrie
Avant, les parents arrivaient à tenir à jour leur agenda avec le simple usage de leur cerveau. Mais depuis l’arrivée du/des enfant(s), c’est devenu mission impossible. Les parents développent en général une maladie qui consiste à écrire tout et n’importe quoi sur tout et n’importe quoi : post-it, enveloppe, masque FFP2 usagé, dos de la main si pas de papier… Il n’existe aucun remède fiable, en général il y a une tentative d’utiliser l’application « notes » du téléphone, mais le taux de rechute est dramatique.