J’ai toujours rêvé d’être cool. Une meuf cool, une coloc cool, une amie cool, une épouse cool, et maintenant une maman cool.
Quelqu’un qui ne « se prend pas la tête », qui
« prend la vie comme elle vient », qui a fait de « carpe diem » son mantra.
Ben moi c’est plutôt « oh Fu.., pu…., chio…, j’ai raté les pâtes/le rendez-vous chez le pédiatre/ma manucure ! » Non je plaisante, je n’ai évidemment pas le temps de faire une manucure. Mais je dis beaucoup de gros mots.
En fait je me sens victime d’une certaine forme de dictature du cool, et je cours après le train de la coolitude depuis toujours.
Absurde non ? On ne court pas quand on est cool ! Ça mène à quoi tout ça ? Mon fabuleux me dit que je fais l’abeille : jolie manière de dire que je saoûle tout le monde à courir partout pour que ça brille/ça sente bon/ce soit bio/ce soit clean. Et que ma fille soit peignée. Et ma blouse repassée. Je cours après l’image de ma perfection qui, quand elle sera atteinte, fera de ma vie la vie d’une nana cool.
Tout ceci génère frustration et culpabilité bien sûr. Un objectif doit être SMART = Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste, Temporellement défini. C’est pas de moi hein, c’est de quelqu’un de très intelligent qui n’a jamais dit que ça s’appliquait à une vie de maman ! On a dit atteignable et réaliste, donc une maison propre, des enfants formidables qui mangent bio et local, un mari comblé, un job de rêve, une ligne d’enfer et un sourire bright, bon ben voià quoi…
Moi je n’y croyais plus. Je le voulais pourtant, de toutes mes forces, mais je n’y croyais plus. Jusqu’au jour où je suis tombée sur Hélène et ses chroniques. Et là paf ! (J’adore dire paf ! c’est so eighties) : j’ai eu de nouveau envie d’y croire.
Parce qu’au fond de moi, c’est pas une meuf cool que j’ai toujours voulu être. C’est une fabuleuse.
Alors j’y travaille (antithèse du cool je vous l’accorde, le cool ne travaille pas, il glisse sur la vie tel un dauphin). Je travaille à faire glisser sur moi les accrocs de l’existence, à aimer que ma fille ait un épi, à savourer les pizzas du camion d’en bas et à mettre en lumière la fabulosité de ma vie. Alors merci Hélène. Et merci la communauté des fabuleuses. C’est si bon de ne plus être seule !
Avant je voulais être une meuf cool, mais ça c’était avant.