À la fin, on s’en fichera pas mal d’être allés au bout du monde, d’avoir décroché une remarquable augmentation ou de ce que les gens auront pensé de nous. À la fin, ce qu’on voudra, c’est encore un peu de temps pour sortir le chien sous la pluie, pour aspirer le paillasson, pour raconter une histoire, pour se brosser les dents en famille. Encore un peu de cette vie ordinaire à laquelle on aura tant résisté mais qui aura été notre vie.
Que vais-je laisser derrière moi ? Est-ce qu’un jour, je regretterai mes choix ? Au fond, qu’est-ce qui fait d’une vie une vie réussie ?
“Elle ne pouvait jamais revenir en arrière et améliorer certains détails. Elle ne pouvait qu’avancer et rendre l’ensemble magnifique.” Terri St. Cloud
Ce qui compte, c’est l’album tout entier. C’est ce que nous laissons dernière nous quand nous passons dans la vie de quelqu’un.
La société regarde en pleurant les modèles parfaits. Elle ne le sait pas, mais ce qu’elle cherche en réalité, c’est la beauté ordinaire. Le monde ne cherche pas des gens sur-puissants dans leur extraordinaire efficacité, il cherche des gens dont les mains sont sales, les genoux écorchés, et les yeux parfois pleins de larmes.
Des gens ordinaires, mais extraordinairement capables de voir l’invisible trésor caché dans les moments normaux de la vie.
Ce chapitre est extrait du livre d’Hélène Bonhomme : C’est décidé je suis fabuleuse – Petit guide de l’imperfection heureuse