Décembre… Il me semble qu’avant-hier encore, les enfants faisaient leur rentrée dans leur nouvelle classe, qu’hier nous étions en train de chercher un costume pour Halloween, et nous y voilà, le mois de décembre a commencé, et vite, vite, Noël approche. Les grandes surfaces l’affichent. Les films de Noël sont de retour, nous plongeant dans ce doux rêve, bien trop sucré, beaucoup plus doux que la réalité que nous vivrons dans quelques semaines… Les « arbres de Noël » des C.E. et les repas de Noël entre collègues sont déjà bookés. Certains comptes insta nous enjoignent même de créer un rétroplanning pour ne pas nous laisser déborder ! Je suis déjà en retard, d’ailleurs…
OK, ça va, j’y vais !
Sers-toi un chocolat chaud, ou une tisane épicée comme moi, et hop, c’est parti pour ma liste de Noël !
Pour Noël, je voudrais…
Je pense aux placards remplis de vêtements, je pense aux étagères qui croulent sous les livres, je pense aux meubles pleins de jouets… J’aurais surtout envie d’un coaching en désencombrement…
Pour Noël je voudrais…
(Soupir.) Pour Noël, je voudrais des choses qui ne s’achètent pas, qu’on ne peut objectivement plus écrire ou même énoncer, passé 10 ans, à moins d’être interrogée au concours de Miss France. Alors, je vais te les murmurer, tout bas. Ne te moque pas !
Pour Noël, je voudrais que la haine disparaisse de la Terre,
que plus personne ne soit soumis à la torture, que plus aucun enfant ne soit arraché à sa mère, par la guerre, le terrorisme, la maladie ou un accident, je voudrais qu’on sache guérir tous les cancers et ne plus m’inquiéter pour la Terre sur laquelle vivront mes enfants… Je voudrais éradiquer les souffrances injustes. OK, j’imagine bien que toi aussi, tu voudrais un monde meilleur, mais tu te dis que je suis complètement à côté de mes pompes pour oser le formuler si simplement, alors que je suis adulte (depuis quelques années déjà!) Oui, j’assume et je revendique mon surnom de « bisounours »!
Et pourtant. Pourtant, je me dis que, de notre toute petite place, souhaiter un avenir meilleur pour le monde n’est ni ridicule ni facile. Garder espoir, vouloir le bien, penser à ceux qui souffrent, essayer, à notre petite échelle, de diffuser de l’amour et de l’optimisme, plutôt que de la haine et des râleries n’a rien d’utopique ni d’inutile. Nous avons la responsabilité et la possibilité de partager nos joies, même modestes, notre chance, même vacillante, nos sourires, même fragiles, avec toutes les personnes que nous croisons et dont nous ne connaissons pas les épreuves, avec aussi celles que nous ne croisons jamais parce que nous vivons à l’autre bout de la planète.
Alors pour Noël, si toi et moi, nous nous transformions un tout petit peu en père Noël?
De nombreuses associations proposent, partout en France (et certainement ailleurs en Europe et dans le monde), d’offrir aux plus démunis des boîtes solidaires de Noël.
En général, elles sont prévues ainsi :
Dans une boîte à chaussures, que nous pouvons décorer (mais pas forcément fermer, si l’asso a besoin de checker avant de redistribuer) et sur laquelle il faut préciser à qui le cadeau s’adresse (homme, femme, fille ou garçon), nous pouvons déposer :
– Un peu de chaleur : un vêtement ou un accessoire pour se réchauffer un peu le corps cet hiver. De mon côté, c’est l’occasion pour moi de me séparer de ce pull, certes joli, mais qui attend depuis sept ans le retour de mon ventre plat depuis ma grossesse. Ces 5 paires de gants et ces 4 écharpes reçues en cadeau ces dix dernières années pourraient elles aussi faire des heureux.
– Un loisir : un livre, un jeu, des cartes, un magazine, un loisir créatif. On n’y pense pas forcément, mais c’est aussi essentiel pour recharger les batteries, pour rêver un peu, laisser son esprit vagabonder, imaginer, créer. Sans doute que, comme moi, tu aimes tes livres, mais si, comme moi, tu ne les relis pas, tu peux peut-être faire voyager quelqu’un d’autre avec ?
– Un produit d’hygiène ou de beauté, pour prendre soin de son corps et de soi. J’y glisse cette crème pour le corps que je n’ai pas ouverte. Peut-être que tu as chez toi une collection d’échantillons chouettes dont tu ne fais rien et qui pourront parfumer un cou et amener un peu de confiance en soi ?
– Une douceur (qui pourra se conserver) : pour réveiller les papilles, peut-être aussi les bons souvenirs?
– Un petit mot gentil sur une carte, qui fait se sentir moins seul(e), grâce à cet autre que l’on ne connait pas. C’est l’occasion pour toi, pour moi, et pour celle ou celui à qui nous écrirons, de se sentir en lien avec quelqu’un.
Tu l’as compris, ce petit cadeau solidaire demande peu d’effort et apporte beaucoup, à l’autre comme à soi. J’ai aimé en préparer plusieurs l’an dernier avec mon Fabuleux et mes fils, et je compte bien recommencer cette année !
Pour Noël, je voudrais te suggérer de préparer toi aussi, avec cœur, une boîte solidaire de Noël,
et pourquoi pas, de faire participer tes enfants, adultes de demain. Il existe bien d’autres initiatives, je t’encourage à trouver celle qui te parle et à te transformer, quelques instants, en père Noël. Tu verras que le cadeau sera aussi pour toi. Dans quelques mois, tu pourras te souvenir qu’une personne a reçu de ta part un petit quelque chose qui lui a réchauffé le cœur et le corps, et peut-être redonné foi quelques minutes ou bien plus, en l’humanité.
La prochaine fois que tu croiseras une personne démunie, souviens-toi que tu as le pouvoir de te transformer quelques secondes en père Noël. Une petite attention, ne serait-ce qu’un sourire, peut représenter beaucoup.
« On ne peut pas aider tout le monde, mais tout le monde peut aider quelqu’un ». C’est le défi que je te lance !
Ce texte nous a été transmis par une fabuleuse maman, Emilie-Anne.
