Pourquoi je m'aime - Fabuleuses Au Foyer
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Pourquoi je m’aime

je m'aime
Hélène Bonhomme 2 mars 2019
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Ce texte a certainement été le plus difficile à écrire depuis mes débuts. Dire qu’on s’aime, ça ne se fait pas. Ça met tout le monde mal à l’aise. Ça fait prétentieux. Ça fait bizarre. Ça fait un peu malsain. Comme si on avait le droit (le devoir !) d’aimer tout le monde, sauf soi. L’article que vous vous apprêtez à parcourir m’a pris, au bas mot, deux années de travail acharné. Deux années pour conquérir, ma foi et ma thérapeute aidant, un territoire mystérieux, incompris et trop souvent négligé : l’amour pour soi.

Pourquoi je m’aime

  • PAS parce que je suis particulièrement jolie – sinon je m’aimerais uniquement les jours de mariage, ou en tout cas APRÈS m’être tartinée de l’anti-cernes.
  • PAS parce que je suis particulièrement intelligente – sinon je m’aimerais uniquement quand je n’oublie pas d’acheter du PQ ou quand je ne balance pas x fois la même connerie qui – je le sais, pourtant ! – va encore déclencher une crise nucléaire conjugale.
  • PAS parce que je suis particulièrement aimable – sinon je m’aimerais uniquement lorsque je ne râle pas, lorsque je ne me plains pas, lorsque je ne pense pas qu’à moi et lorsque je ne dis pas de gros mot.
  • PAS parce que je suis particulièrement douée – sinon je m’aimerais uniquement lorsque je parviens à ouvrir les paquets de riz de manière à PAS ramasser des grains dans toute la cuisine.

Alors, pourquoi je m’aime ?
(et pourquoi tu devrais t’aimer)

1. Parce que quand je m’aime, je gagne du temps.

Quand je suis gentille avec moi-même, j’arrête de gaspiller mon énergie vitale à faire la liste de tout ce qui ne va pas chez moi. Quand j’arrête de me faire la guerre, j’apprends à aimer mes petits défauts, je gagne un temps fou et je l’utilise pour faire des choses utiles et constructives.

2. Parce que quand je m’aime, je fais des économies.

Quand je m’aime comme je suis, j’ai (un peu) moins besoin de ces chaussures qui me hurlent depuis leur rayon : “achète-moi, et tu seras digne d’estime” (soit dit en passant : le manque d’amour pour soi est un marché sacrément juteux pour des tas de publicitaires *** chut chut pas de marque ***)

3. Parce que quand je m’aime, je suis moins chiante.

Et ça rend service à tout le monde. Quand je m’octroie le droit à l’erreur et quand je m’accorde de la bienveillance, c’est dingue comme les relations s’apaisent sous mon toit… Quand je me trompe mais que je décrète que « c’est pas grave », oh comme je dors mieux, et oh comme ma famille me remercie d’avoir été cool avec moi-même !

4. Parce que quand j’attends que les autres m’aiment… je peux attendre longtemps.

C’est triste, mais c’est comme ça : bien souvent, les autres sont trop occupés à régler leurs affaires pour deviner que j’ai besoin d’une marque d’affection. Attention, je ne dis pas que je n’ai pas besoin des autres ni de leurs marques d’affection. Mais comme le dit si bien Brené Brown dans La force de l’imperfection :

“Nous sommes toujours en quête d’estime personnelle au lieu de la revendiquer en nous.”

5. Parce que quand je ne m’aime pas, je ne peux pas aimer les autres.

“Quoi ? Moi j’ai beaucoup de mal à m’accepter, pourtant je vous assure que j’aime mes enfants plus que tout !”

Être persuadé que les autres sont dignes d’amour, mais pas soi… Le symptôme classique d’un manque cruel d’amour pour soi. On pense qu’être dur envers soi n’a aucune conséquence sur les autres, mais on oublie que ce genre de guerre civile est comme le tabagisme passif : les fumées sont respirées par nos enfants, qui tôt ou tard sont contaminés par cette manie de se détester soi-même.

“Nous aimer et nous accepter constituent le summum du courage. Dans une société qui dit : Passe après les autres, l’amour de soi et l’acceptation de soi sont des concepts révolutionnaires.” Brené Brown dans La force de l’imperfection

6. Parce que l’amour pour soi n’est pas une conséquence. C’est une cause.

  • Ce n’est pas parce que je suis aimable que je m’aime. C’est parce que je m’aime que je deviens aimable !
  • Ce n’est pas parce que je suis belle que je m’aime. C’est parce que je m’aime que je deviens rayonnante.
  • Ce n’est pas parce que je suis géniale que je m’aime. C’est parce que je m’aime que je deviens créative !

 

L’amour pour soi : comment ça marche ?

Tu te sens prête à arrêter de te faire la guerre à toi-même, mais tu ne sais pas par où commencer ? Tu voudrais te réconcilier avec toi-même, mais tu ne sais pas comment t’y prendre ?

Voici comment faire :

Commence par changer ton dialogue intérieur. As-tu déjà remarqué comme il est naturel de féliciter quelqu’un qui réussit quelque chose, tandis que l’on est incapable de se féliciter soi-même ?

Réfléchis à toutes ces phrases que tu n’as aucun problème à dire aux autres, mais que tu es incapable de te dire à toi-même :

  • « Bon travail, bravo ! »
  • « Ce n’est pas grave. »
  • « Continue ! »
  • « Tu es très bien comme tu es. »
  • « Tu es belle. »
  • « Tu n’as rien à prouver. »
  • « Je sais que tu peux le faire. »
  • « Félicitations. »
  • « Quoi qu’il arrive, tu as de la valeur. »

 

Tu veux commencer à t’aimer ?

Voici mon challenge pour toi :

  • choisis une phrase dans cette liste ou parmi celles qui tu as l’habitude de dire pour encourager les autres ;
  • note-la sur un post it et affiche-la sur le miroir de la salle de bains / ou programme-la dans l’application “rappels” de ton smartphone ;
  • commence à te dire cette phrase à toi-même, répète-la tous les jours ;
  • dis-nous “pourquoi tu t’aimes” en commentaire de cet article !

Beaucoup de gens autour de toi pensent que tu es fabuleuse. Alors pourquoi pas toi ?



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Cet article a été écrit par :
Hélène Bonhomme

Fondatrice du site Fabuleuses au foyer, maman de 4 enfants dont des jumeaux, Hélène Bonhomme multiplie les initiatives dédiées au bien-être des mamans : deux livres, deux spectacles, quatre formations, la communauté du Village, une chronique sur LePoint.fr et un mail qui chaque matin, encourage plusieurs dizaines de milliers de femmes. Diplômée de philosophie, elle est mariée à David et vit à Bordeaux.

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