Pas le temps de prendre du temps pour moi ! - Fabuleuses Au Foyer
Maman épuisée

Pas le temps de prendre du temps pour moi !

femme qui se bouche les oreilles avec ses deux enfants derrière elle
Une Fabuleuse Maman 2 juillet 2023
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En r’tard, en r’tard

J’ai rendez-vous que’que part

Je n’ai pas le temps de dire au revoir

Je suis en r’tard, en r’tard

À l’instar du lapin d’Alice, il y a toujours « quelqu’un d’important » qui nous attend :

notre boss, notre conjoint, nos amis, et le plus souvent notre progéniture… Entre les « to-do-lists » de nos vies (familiale, sociale et professionnelle) notre agenda de maman n’a plus rien à envier à celui d’une ministre et l’on devient une proie facile pour la tyrannie du chronomètre. Dans nos journées-marathons, chaque petit acte de la vie quotidienne passe au crible de l’équation temporelle, à savoir le bénéfice coûts/avantages en termes de consommation horaire. On en vient parfois à maximiser le « coût -horaire » de nos propres enfants : les inscrire aux activités les plus proches, leur lire le livre le plus court, leur concocter le repas le plus rapide à préparer et ingurgiter…   

La marge d’ajustement de nos journées, c’est souvent nous-mêmes.

À commencer par le sommeil : on se couche ou on se réveille à des heures pas possibles pour cocher les cases de notre interminable to-do-list, quand le reste de la ruche somnole. 

Quant au bien-être personnel, il peut carrément passer aux oubliettes. Comment pourrais-je caler (au choix) : un temps de silence, de lecture, de sport, une balade, un massage, une séance de méditation ou encore un rendez-vous chez le psy, quand j’arrive déjà difficilement à m’octroyer le temps d’une pause-pipi dans la journée ? Après nos innombrables rendez-vous quotidiens avec des « quelqu’un important », il ne nous reste guère de temps pour analyser si on va bien, ou pourquoi on se sent mal, ou encore comment on pourrait aller mieux, et en conséquence prendre rendez-vous pour nous-mêmes voire avec nous-mêmes. En cas de symptômes physiques ou psychologiques avérés, les petites abeilles affairées que nous sommes se transforment parfois en autruches !

C’est fou, quand même, la relativité de nos urgences médicales, non ?

On peut envoyer balader le sacro-saint agenda pour se précipiter chez le docteur au moindre bobo des enfants, mais, dans le feu de l’action, refouler nos propres signes de souffrance sans jamais aller consulter. On s’autopersuade que « c’est rien, ça va passer », toutes occupées qu’on est à « faire tourner la boutique »…  

Bonne nouvelle : nous aussi, on est « quelqu’un d’important » !

Et nos propres rendez-vous sont aussi importants que ceux des autres. Est-ce que, quand quelqu’un d’autre compte sur moi, je procrastine pour organiser un rendez-vous, j’arrive systématiquement en retard, ou j’annule sans cesse, sous prétexte d’avoir quelque chose de plus urgent ou important ? Non (en général). Pour moi, c’est pareil. Et si j’arrêtais de me poser des lapins ?

Se donner rendez-vous à soi-même, c’est d’abord un travail d’estime de soi

(et c’est souvent ce qui pêche), car cela revient à nous considérer comme aussi dignes d’importance que les autres. Chère Fabuleuse, si tu ne te crois pas toi-même, laisse-moi te le dire : tu es digne d’importance, au même titre que n’importe qui, ni plus, ni moins.

Quand on a enfin accepté de se donner rendez-vous à soi-même, un nouvel enjeu émerge : y assister VRAIMENT. Je me rappelle ce suivi par une psychologue auquel j’avais finalement consenti, dans une période où je cumulais jeunes enfants, job très stressant et problèmes de voisinage. J’avais calé ces séances en plus de tout le reste, en fin de journée de travail et avant ma 2e journée à la maison. Je quittais le bureau en trombe un peu plus tôt que d’habitude, pédalais comme une dératée pour finalement arriver en retard et en transe. Rebelote pour le trajet retour vers la maison. J’assistais physiquement à la séance sans vraiment y être psychiquement, ruminant intérieurement tout le « retard » que ce rendez-vous pour moi-même me faisait prendre vis-à-vis des autres. Ces séances antistress étaient finalement une source de stress supplémentaire, je ne me rendais pas disponible pour les vivre et n’en tirai donc aucun bénéfice. 

Se donner rendez-vous à soi-même, c’est aussi une leçon de lâcher prise et de priorisation :

ce n’est pas le faire « en plus » de tout le reste comme je le faisais alors, mais « à la place de ». C’est l’art de s’exercer au « ou bien » à la place du « et encore ». Qui se soucie vraiment que, pour créer de la disponibilité afin d’aller chez le médecin, le psy ou l’esthéticienne, tu aies servi une plâtrée de purée Mousseline plutôt qu’une purée maison-bio-locale, zappé le bain quotidien, expédié les devoirs ou bâclé ton PowerPoint pour le meeting du lendemain ? Personne. Et dans deux jours, tu l’auras oublié toi aussi, ne restera que le bénéfice durable apporté par ce rendez-vous avec toi-même auquel tu auras vraiment et pleinement assisté.

Se donner rendez-vous à soi-même, c’est une stratégie gagnant-gagnant !

La santé physique, mentale et émotionnelle des fabuleuses mamans, ce n’est pas la cerise tout en haut du gâteau, mais un besoin physiologique primaire tout en bas de la pyramide de Maslow. Sans ce socle de base stable, c’est toute la pyramide familiale qui risque de s’effondrer. Tu le sais, « quand maman va, tout va », ce temps que tu te consacres n’est donc pas du temps perdu, mais du temps gagné. Arrêter de te considérer comme la dernière roue du carrosse, c’est un cadeau que tu fais à toi, bien sûr, mais aussi à ton entourage.

Se donner rendez-vous à soi-même, c’est enfin un exercice d’introspection

Combien de temps devrais-tu te consacrer ? Face à ton tableau médical, à ton degré de fatigue voire d’épuisement ou encore à ta configuration familiale et professionnelle, il n’existe pas de recette-type ni de calendrier-prêt-à-l’emploi. Décider quelle place tu devrais ménager pour ta santé et ton bien-être relève de ta responsabilité, personne ne peut arbitrer pour toi.

Pour t’aider à discerner, tu peux pratiquer un exercice que les coachs nomment la « roue de la vie ». Divise un grand cercle en 8 parts, proportionnellement au temps que tu consacres aujourd’hui à chacune de ces dimensions : travail, amour, famille, foyer, amis, loisirs, bénévolat, santé/bien-être… Si la portion du temps consacré à ta santé et ton bien-être ressemble plutôt à une maigre lichette qu’à un demi-camembert, tu peux t’interroger : est-ce en phase avec tes besoins ?

En cas de décalage important, je te propose quelques pistes :

— Parce que mieux vaut prévenir que guérir : tu peux te mettre des alertes pour programmer tes « checks up » médicaux (dentiste, gynéco, dépistages…), comme tu le fais peut-être pour les rendez-vous pédiatriques de tes enfants ou le contrôle technique de ta voiture.

— Parce que la régularité importe plus que la durée : sacraliser dans ton agenda au moins une activité quotidienne (méditation, automassage, sieste…) et/ou hebdomadaire (séance psy, yoga, sport…) qui te fait du bien.

— Parce que la présence psychique importe autant que la présence physique : respecter ces rendez-vous pour et avec toi-même en te déconnectant des sollicitations extérieures (téléphone en mode avion, écrans éteints, porte fermée…) pour mieux te connecter à l’instant présent et te reconnecter avec toi-même.

Chère Fabuleuse, je sais que s’autoriser ces moments est quelque chose de difficile.

Si quelqu’un partage ta vie, peut-être qu’en parler à deux t’aidera à comprendre que personne ne t’en voudra de t’évader de temps en temps si c’est pour revenir gonflée à bloc, et les solutions d’organisation émergeront bien plus facilement que tu ne te l’imaginais. La période des vacances est peut-être un bon moment pour « tester » une manière différente de prioriser les tâches et les choses, de manière à prendre l’habitude de ménager des moments où tu ne seras disponible pour personne… sauf pour toi. Il n’y a qu’une lettre à ajouter pour passer de perdre à prendre, tu as remarqué ? Prête à perdre prendre ton temps ? 

Ce texte nous a été transmis par une fabuleuse maman, Alice.



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Cet article a été écrit par :
Une Fabuleuse Maman

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