Lorsqu’on est épuisée, rien de pire que de ne pas se sentir comprise par son conjoint ! Et rien de plus frustrant que de le voir passer à côté de vous sans même remarquer votre souffrance. Comment s’y prendre pour lui dire que l’on est sur le point de craquer ?
3 étapes avec mon invitée de la semaine : Moïra Mikolajczak, spécialiste du burn-out parental et auteure de Le burn out parental, l’éviter et s’en sortir.
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Ne pensez jamais que votre conjoint devrait savoir
Ce sont les prémices essentiels à votre survie ! Ne pensez jamais que votre conjoint devrait savoir que vous souffrez, et à quel point vous souffrez. Cette erreur très commune vient de l’illusion de transparence : plus on est proche de quelqu’un, plus on a l’illusion qu’il est censé savoir et comprendre ce qui se passe dans notre tête… Or Non, nous ne sommes pas si transparentes que ça… non, il n’est pas si facile pour nos conjoints de comprendre nos émotions !
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Parler… de manière audible !
Ne dites pas :
“J’en ai ras-le-bol”, “Tu ne m’aides jamais”, “J’en peux plus de tout gérer”…
Ces phrases, votre conjoint ne peut pas les entendre, parce qu’il se sentira forcément agressé. Il se mettra sur la défensive et vous vous sentirez encore moins comprise !
Dites plutôt, de manière non agressive, à votre conjoint ce que vous attendriez de lui :
- “Je me sens fatiguée / triste / à fleur de peau / …”
- “Je me suis rendue compte que ce qui m’épuise, c’est…”
- “Est-ce que ce serait possible pour toi de… ?”
Pour un homme, tout ceci sera limpide, parce qu’on lui donne une mission ! Si l’on parvient à le dire de manière extrêmement claire et non culpabilisante, il va facilement l’intégrer et rapidement se mettre en action.
Bref, exprimez-vous de manière audible et constructive !
Attention : ne passez pas à l’étape 2 sans être passé d’abord par l’étape 1. Pour être capable d’exprimer son épuisement à son conjoint, il faut avoir fait déjà le bilan de son côté !
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Réorganiser le quotidien ensemble
Comprenez bien que la répartition des tâches ne doit forcément être équivalente, mais équitable ! La même tâche ne va pas peser de la même manière sur les deux conjoints : l’un va être horripilé par le fait de sortir les poubelles, tandis que pour l’autre, cela ne consiste en rien d’insurmontable !
Attention : cette troisième étape est la plus délicate. Ne vous précipitez pas avant d’avoir pratiqué plusieurs fois les étapes 1 et 2 !
L’objectif est donc, à terme, de parvenir à réfléchir paisiblement et ENSEMBLE à une réorganisaton de la vie domestique qui vous permette de ne plus être constamment sous pression.
Commencez par choisir en premier l’élément qui vous épuise le plus. Un tâche que, réalistement, votre conjoint pourrait prendre en charge pour vous soulager (le bain du soir ? le taxi du mercredi ? les devoirs de maths ?)
L’idée est que les 2 partenaires puissent trouver un équilibre : créer une sorte de vase communicant pour que l’un puisse soulager l’autre dans les situations qui l’épuisent le plus, et inversement.
À lire : Moïra Mikolajczak, Le burn out parental, l’éviter et s’en sortir.
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