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Ménopause, quand tu nous tiens

Une Fabuleuse Maman 6 janvier 2022
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Pourquoi j’ai chaud comme ça ? Et pourquoi je grossis alors que je mange sainement-bio-équitable-ni trop-ni pas assez, et fais mon sport quotidien ? À peine levée, je suis déjà hors service. Punaise, mon soutif qui serre trop… Et pourquoi je ne rentre plus dans mes chaussures ce matin ?

Quand ma féminité m’a lâché la main

On n’en a jamais fini de s’accommoder de notre corps de femme : de notre tendre adolescence avec les seins qui poussent ne sachant que faire de cette nouvelle féminité, des règles embarrassantes parfois douloureuses au point de nous empoisonner l’existence ; des poils en trop qui nous colonisent de façon anarchique ; les signatures de nos grossesses qui nous font changer de taille et de regard sur notre joli corps chahuté ; et les injonctions de corps sublimes à tous âges quoi qu’il arrive et dont la réalité est déformée par Photoshop !

Ah, on en bave c’est sûr ! Certaines femmes sont mieux dotées que d’autres par Dame Nature. Mais nous sommes nombreuses à lutter pour conserver ce précieux patrimoine de l’humanité qu’est le corps féminin à coup de séances de sport, de régimes, de recettes de nos grands-mères. Et le tout en menant d’une main de maître famille et travail.

Hélas ! Après avoir traversé les tempêtes fièrement, un nouvel ingrédient s’invite dans notre vie, dans notre intime intérieur :

La ménopause.

Et là, j’avoue, la lutte s’avère inégale. Entre elle et moi, c’est une histoire qui m’indispose.

Mon corps, mon féminin fabuleux

Je l’aimais bien même si je n’avais pas l’allure d’une superbe sirène avec les formes sublimes là où il faut, les beaux lolos qui font pâlir d’envie la gent masculine et féminine. Oui… moi aussi, j’avoue. J’ai le plus souvent trouvé dans mon féminin de quoi déambuler avec insolence. J’ai arboré ma quarantaine avec une pointe d’orgueil et un tel bien être !

Et puis un jour, je ne sais pas à quel moment à vrai dire, mes nuits sont devenues agitées, je ne comprenais pas pourquoi je me réveillais en nage, fenêtre ouverte par moins cinq degrés ; j’avais toujours chaud, souvent d’humeur grincheuse, l’œil marqué, la peau sèche, l’ombre à paupière fuyante et l’œil Droopy, les cheveux cassants. Telle une guerrière convaincue, j’ai changé de crème corporelle, choisi des soins doux pour ma tignasse, levé le pied sur les bains de soleil, ai avalé toutes sortes de compléments naturels.

Le mal sournois est venu me tenir compagnie le jour aussi :

  • les aisselles ruisselantes, la chemise plaquée au dos, le creux des seins servant de gouttière ;

  • des bouffées brûlantes me faisant me balader en tee-shirt quand d’autres étaient emmitouflées jusqu’au nez ;

  • les faiblesses de la concupiscence sonnant le glas de mon existence de femme fatale et la nausée remontant au bord des lèvres… Quel glamour tout ça ;

  • Et cerise sur le pudding : les troubles de la mémoire et mon corps qui s’empâtait dangereusement autour de la taille, traînant sa fatigue chronique.

Je crois que j’étais dans le déni, ou l’innocence.

Ce n’était pas à 46 ans que j’allais me laisser impressionner par des malaises d’origine inconnue. Je remercie ma mère et mes copines qui m’ont annoncé la chose avec le tact qu’on imagine : c’est la ménopause… Ah bon ? Vous croyez ? J’ai alors compris qu’une époque prenait fin, que mon corps s’engageait dans un nouveau tournant, que mon féminin me lâchait la main.

Le mâle en patience

Pour comprendre comment limiter les désagréments de cette période de la vie de femme, j’ai beaucoup lu. Pour me soulager, pour faire face, pour garder espoir. Mais toutes mes sources convergeaient en une même certitude : rien ne serait plus jamais comme avant.

Les hormones en vrac allaient donner leur coup de grâce.

Pleurant sur le bureau de ma gynéco, je me révoltais devant tant de disgrâce : mon corps m’abandonnait, plus rien ne marchait et pire, ma libido était en berne. Je n’avais plus de désir pour l’homme de ma vie. 

Avec patience et bienveillance, elle me prodigua de précieux conseils :

  • adoucir les symptômes gênants avec un joli pack d’hormones de substitution ;

  • ou préférer l’actée à grappes et tout autre solution naturelle ; 

  • accepter ce nouvel âge féminin ;

  • ne pas faire de fixette sur mon sexe endormi ; 

  • tout n’était pas fini.

Facile à dire. 

Essuyant d’un revers de manche mon mascara 3D, je sortais du cabinet avec quelque soulagement. Mais je savais que je n’allais pas me marrer tous les jours. C’est sûr que le mâle en patience prenait tout son sens. Combien de ratés sexuels par manque d’envie, vous savez, ces papillons dans le bas du ventre qui vous visitent sans crier gare et vous mènent direct dans les bras de votre homme avec tant d’émerveillement et de plaisir… Avant, il suffisait d’un mot, d’un regard, d’une pensée érotique et maintenant, nada ! Il me fallait déployer des trésors d’imagination, d’efforts de concentration pour que mon corps se mette au diapason et s’envole dans un partage torride ! Et quand tout redémarre avec pétillance, c’est confrontés à la mécanique défaillante des fluides que mon homme et moi devons composer. 

Rire de soi et au nez de la toute-puissance des hormones

Mais comment se fait-il que des femmes prennent avec autant d’humour ou de nonchalance cette trahison hormonale ? Ce n’est qu’après quelques années de pratique de la ménopause, oui oui elle se pratique, que je commence à comprendre.

Certes, il y a toujours Dame Nature qui fait sa loi, mais il y a surtout moi. 

Non, tout n’était pas fini ! Des avantages sont à considérer comme des alliés : 

  • Quelle libération de ne plus avoir ses coquelicots mensuels ! Quelle économie de tampons et autres garnitures ! 

  • Libérée de cet exercice mensuel et délestée d’une contrainte, à moi la vie sexuelle sans crainte, ni gène ni contraceptif !

  • Je suis plus sympa avec mon corps que je chouchoute d’un regard bienveillant. Je ne suis plus dans la course compétitive avec le temps et les autres. (J’essaie de m’en convaincre…)

  • J’agis pour moi, pour mon bien-être, la santé de mon corps et de mon intérieur. Je prends vraiment soin de nous. (Demain, j’arrête les tartines de nutella…)

Certes, je lutte en permanence contre la déprime qui me rappelle à l’ordre,

qui me susurre à l’oreille que j’ai atteint mon sommet, que je marche désormais de l’autre côté du versant. Je regarde ces femmes jeunes en plein vol, je regarde aussi l’horizon avec tranquillité : je n’ai plus besoin de prouver quoi que ce soit, je compose désormais avec mes déficits hormonaux qui marquent mes chairs et mon mental.

J’accueille ce grand bouleversement féminin comme un tremplin vers un autre chemin débarrassé de ses contraintes. Je navigue affranchie des pressions, des postulats de la beauté et de la féminité, du regard des autres et de ce qu’ils peuvent penser de moi. Et ça, c’est de l’or en barre ! Cette libération révèle ma toute nouvelle puissance qui me permet de passer le relais pour une nouvelle femme fabuleuse, ni tout à fait la même ni tout à fait une autre.

À bien y réfléchir, je reste ma meilleure amie. Mon homme est très patient. Et il me dit que je suis toujours belle. Je le crois sur parole.

Ce texte nous a été transmis par une fabuleuse maman.



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Cet article a été écrit par :
Une Fabuleuse Maman

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