Ma boussole est détraquée, je ne sais plus qui je suis - Fabuleuses Au Foyer
Maman épuisée

Ma boussole est détraquée, je ne sais plus qui je suis

Hélène Bonhomme 16 novembre 2021
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Un corps qui ne semble plus nous appartenir, des émotions en dents de scie, nos priorités qui changent d’un coup… Devenir maman, c’est aussi perdre la notion de qui on était avant !

Après avoir été insouciante, enjouée, créative… du jour au lendemain, beaucoup de nouvelles mamans se découvrent stressées, angoissées, perfectionnistes, protectrices à l’excès. Mais nombreuses sont celles qui se découvrent également courageuses, passionnées, prêtes à déplacer des montagnes.

La naissance d’un bébé, c’est aussi la naissance d’une maman ! 

À 26 ans, je suis devenue maman deux fois en même temps. Rapidement, je me suis noyée dans la vie de famille.

Je l’ai appris à la dure : plus on manque de sommeil, plus on se sent nulle, maladroite, incapable, insuffisante, moche, bête et méchante.

Mon conte de fées, c’était : “Il vécurent heureux et eurent beaucoup d’emmerdes.” 

Alors je me suis démenée pour ne surtout pas devenir la reine-mère mégère que je redoutais d’être. Mais plus je me battais contre moi-même, plus ma colère grandissait et plus je m’enfermais dans les toilettes pour pleurer d’avoir trop crié. 

Ma boussole intérieure était totalement détraquée.

J’avais peur de me réveiller 20 ans plus tard, au milieu d’un nid vide, sans plus aucune notion de qui je suis.

Je l’ai compris plus tard, en thérapie : l’arrivée de deux bébés dans ma vie, ainsi que les nuits trop courtes qui étaient incluses dans le package, n’étaient en réalité que la partie émergée de l’iceberg. Cette première expérience de la maternité n’était que le déclencheur d’une prise de conscience beaucoup plus fondamentale. 

La vraie raison de mon mal-être, c’était la façade de perfection

que j’avais construite depuis toute petite, dans l’espoir de gagner l’amour des autres. Mais ce mur avait fini par m’enfermer dans une vie dont je devais contrôler tous les aspects, pour m’assurer les bonnes grâces de tout le monde.

Mon système de recherche d’amour via la perfection était en train de se disloquer de tous les côtés : notre vie de couple se résumait à d’incessantes disputes, la plupart de nos amis et une partie de notre famille nous avaient reniés parce qu’ils n’approuvaient pas nos choix, notre entreprise était (très) endettée… Et puis, bonus, nos deux petits gars sortaient de leur lit plusieurs fois par nuit.

C’est à cette période-là que le barrage a craqué pour de bon. 

Devenir mère a été une déferlante sur mes certitudes et mon envie de tout contrôler. Mais plutôt que de résister, j’ai décidé de plonger dans la vague. J’ai saisi cette opportunité pour aller à la rencontre :

  • de qui j’étais vraiment
  • de qui j’avais vraiment envie d’être
  • de ce que j’avais vraiment envie de faire.

Au tout début du blog, une de mes connaissances m’avait lancé sur un ton de reproche :

« Cette histoire de Fabuleuses, ce n’est rien de plus qu’une échappatoire. »

Et je lui ai répondu :

« Tu sais quoi ? Oui c’est une échappatoire ! Oui, ces derniers temps, je traverse des galères dans à peu près tous les domaines de ma vie. Alors me poser seule devant mon ordi pour écrire, ça me fait du bien. Et avoir des lectrices qui me partagent leur propre vécu, ça me permet de me sentir moins seule. Alors oui, c’est une p*tain de fabuleuse échappatoire. »

Comme l’explique très bien Rebecca Dernelle-Fischer dans le nouveau mook : « être soi-même, c’est choisir ce qu’on nourrit. » Depuis mars 2014, il n’y a pas un seul jour où je n’ai pas écrit au moins quelques lignes. Tous les jours depuis plus de 7 ans, même quand c’est dur (surtout quand c’est dur), je ponds quelques mots pour me révéler à moi-même la Fabuleuse qui est en moi — dans l’espoir aussi que ces quelques mots soient une petite étincelle sur le chemin d’une autre Fabuleuse qui s’ignore encore.

Chère Fabuleuse, est-ce que toi aussi tu t’es pris la maternité comme une vague en pleine face ?

Depuis que tu es maman, est-ce que tu as l’impression de ne plus vraiment savoir qui tu es, ni ce que tu aimes, ni ce que tu as envie de faire ? 

Dans le nouveau numéro du mook des Fabuleuses, qui est disponible dès maintenant et jusqu’au 28 novembre, tu trouveras :

  • Une magnifique BD de Fleur-Lise Palué qui raconte “La naissance d’une maman”, et tout ce qu’elle vient chambouler dans notre identité ;
  • Les réflexions d’Hélène Dumont, conseillère conjugale et familiale, pour toi si tu t’es perdue dans la vie de famille ;
  • Des pistes signées Rebecca Dernelle-Fischer, pour toi si tu ne sais plus ce qui te fait vibrer en tant que femme (et pas uniquement maman) ;
  • Et plein d’autres pépites pour prendre soin de la Fabuleuse qui est en toi !

Pour t’offrir ce cadeau, c’est jusqu’au 28 novembre et c’est par là 🙂



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Cet article a été écrit par :
Hélène Bonhomme

Fondatrice du site Fabuleuses au foyer, maman de 4 enfants dont des jumeaux, Hélène Bonhomme multiplie les initiatives dédiées au bien-être des mamans : deux livres, deux spectacles, quatre formations, la communauté du Village, une chronique sur LePoint.fr et un mail qui chaque matin, encourage plusieurs dizaines de milliers de femmes. Diplômée de philosophie, elle est mariée à David et vit à Bordeaux.

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