De tout temps, j’ai été une grosse lectrice. Enfant, j’ai lu et relu mes livres, avalé toute la collection des J’aime lire de mon école (et pas juste pour les Tom-Tom et Nana), les Je bouquine de mon collège, pour enfin découvrir la romance au lycée.
Si je lis encore de la « non-romance », le monde où le happy end est obligatoire est devenu ma lecture chouchou et mon doudou réconfortant pendant les périodes difficiles. Il faut dire que cette certitude que le bien et l’amour triomphent est peut-être cliché, mais il est toujours rassurant d’avoir ce genre de certitudes alors que les héros endurent des épreuves (plus ou moins dures, l’éventail est large, croyez-moi).
C’est donc en toute logique qu’il y a bientôt 4 ans, j’ai ouvert avec une amie un blog de lecture dédié exclusivement à la romance, et à sa mise en valeur. Parce que, ne nous voilons pas la face, si je n’ai jamais eu à justifier le fait d’être plongée dans un Zola, étrangement, lorsque la couverture affiche un titre dans la veine de « Le scandaleux duc », »Scandale à Walnut Bay », ou « Passion du clair de lune », vous n’imaginez pas l’argumentaire…
Dans notre effort pour montrer à la terre entière que la romance, c’est de la lecture pour les neurones quand c’est bien fait, « In need of prince charming, I don’t think so… » est né.
Et les princesses Chi-Chi et Tam-Tam ont commencé leur croisade à paillettes.
Et puis, il y a 4 mois, sa majesté Octave est arrivé dans ma vie et celle du prince pas si charmant (oui, on surfe à fond sur la thématique). Et clairement, j’ai réalisé que mes habitudes de lecture et d’écriture allaient devoir drastiquement changer !
Parce que ces petites bêtes ne comprennent pas la détresse dans laquelle elles nous mettent en cas d’interruption en plein dénouement. C’est moche quand même, on allait savoir qui est le jumeau maléfique de Gérard !!!
Ainsi, poussée par l’envie et la nécessité de me raccrocher à un semblant de maîtrise de ma vie (alors que franchement, je ne suis plus que l’esclave du bon vouloir de sa majesté), j’ai trouvé la technique infaillible pour lire en donnant le biberon/changeant la couche/faisant la 12ème lessive de la semaine.
J’écoute des livres. Beaucoup en VO, car l’offre est un tantinet plus vaste.
J’ai la chance d’être très sensible aux voix et j’arrive à me plonger dans une histoire aussi facilement que si elle était couchée sur des pages. Petit bonus, Sa majesté profite avec moi de la mélodie de la voix et je caresse l’infime espoir qu’il finisse par se faire « une oreille ». Il est doux de rêver…
Je vous laisse, mon chapitre m’attend ! (Le biberon aussi.)