L’inconfort des transitions - Fabuleuses Au Foyer
Dans ma tête

L’inconfort des transitions

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Fleur-Lise Palué 1 avril 2024
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Je ne ressemble à rien… c’est un fait.

Je me croise tous les matins dans le miroir et chaque fois mon reflet me renvoie à cette dure réalité : j’ai le look d’un balai de toilette après une vie de bons et loyaux services.

Ceci n’est pas de l’autoflagellation gratuite, ceci est simplement le résultat d’une période transitoire. Je t’explique : pendant 5 années, j’ai eu une coupe de cheveux « à la garçonne » que j’affectionnais beaucoup. Mais j’aime aussi le changement et je me suis dit un matin en me levant « Allez, go, je laisse pousser ma tignasse ! J’ai tellement envie de tester toutes ces coiffures canon que je croise sur Pinterest. »

Or, en termes de coupe de cheveux, lorsqu’on passe du long au court, le résultat est immédiat et la plupart du temps canon

(sauf si ta coiffeuse/visagiste/styliste à ses heures perdues a décidé de prendre des libertés avec ta demande). Tu reçois rapidement des commentaires de ton entourage sur ce changement de tête, cette transition est immédiatement perçue visuellement et donc, comprise.

Mais il en est tout autrement pour le passage du court au long…

Parce que ça dure beaucoup plus longtemps, et parce que pendant une certaine période, les gens qui t’entourent ne vont pas comprendre où tu veux en venir, avec cette énorme masse capillaire (sans me vanter, je ne suis pas Crésus, mais je suis riche de cheveux, c’est un fait) qui s’échappe de chaque côté de ton visage et te donne un look de Beatles. En bref, cette transition capillaire te donne une allure « work in progress » qui peut être perturbante pour les autres, comme pour toi. Tu peux être tentée de te justifier sans cesse sur ton apparence et même finir par tout recouper, parce que tu en as marre que l’on te demande si ton coiffeur est en vacances.

Cette problématique un tantinet superficielle (oui, je suis lucide sur la question) m’a tout de même amenée à philosopher, un matin où j’essayais de réprimer la rébellion de mes cheveux à coup de barrettes et de foulard.

Il y a des transitions qui prennent du temps.

Tu as des kilomètres à parcourir avant de parvenir au résultat que tu vises, mais tu ne t’approches de ton but que millimètre par millimètre. Cela peut être décourageant : de ton côté tu as l’impression de ne pas avancer et que tu ne verras jamais le bout du tunnel et en plus de cela, tu dois encaisser les jugements/incompréhensions/appréciations non sollicités de ton cercle proche (ou moins proche d’ailleurs, merci Josiane du Radimarket, que je ne connais ni d’Ève ni d’Adam et qui s’est prise pour Cristina Cordula).

Est-ce pour autant que tu dois renoncer à ton désir ? Je n’en suis pas certaine. 

Mais cela va te demander de toujours garder en tête ton objectif final (dans mon cas, retrouver une chevelure de sirène). Fais fi de tes doutes personnels et des remarques plus ou moins bienveillantes de ton entourage ! Ce qui est valable pour une bête histoire de cheveux l’est pour des choses bien plus importantes (parce qu’au final, on s’en fout un peu de l’état de mes cheveux, c’est juste un prétexte).

Tu as décidé de reprendre le sport et tu ne ressembles (pour le moment) à rien quand tu cours ? Ce n’est que le début, c’est normal.

Tu as repris le violon et tu es plus proche d’une « sonate pour chat avec la queue coincée dans la porte » que des « 4 saisons » de Vivaldi ? Ce n’est que le début, c’est normal. 

Tu essaies de prendre soin de toi-même et d’apprendre à dire non, mais tu galères à trouver les limites et cela froisse les gens ? Ce n’est que le début, c’est normal.

Tu veux reprendre du temps de qualité en couple, mais quand vous arrivez à vous bloquer une heure, vous ne savez plus trop ni quoi dire ni quoi faire ? Ce n’est que le début, c’est normal.

Certains changements sont immédiats et portent des fruits rapidement.

D’autres sont laborieux, déroutants et inconfortables. Mais si la route empruntée est la bonne, tu le sais au fond de toi. Le « seul » effort que tu as à fournir c’est d’accepter que ce chemin est celui des petits pas. Un à la fois, un jour après l’autre, millimètre par millimètre. Comment mange-t-on un éléphant ? Un morceau à la fois. 

Tu as le désir de changer des choses dans ta vie de mère et de femme, pour devenir une maman rayon de soleil, mais tu ne sais pas trop par quoi commencer ? 

Tu as peur d’amorcer des changements et tu aimerais te sentir soutenue par une communauté ? Le Village est pour toi 😉 Clique-ici pour initier le changement dans ta vie ! 



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Cet article a été écrit par :
Fleur-Lise Palué

Illustratrice membre de l’équipe des Fabuleuses,
Fleur-Lise Palué est maman de quatre jeunes enfants.
Ses créations portent un regard tendre et espiègle sur le quotidien familial.
On les retrouve sur la page instagram des Fabuleuses : @fabuleuses_au_foyer.

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