Les plus beaux films au sujet de la maternité - Fabuleuses Au Foyer
Vie de famille

Les plus beaux films au sujet de la maternité

femme qui tient une télécommande
Agathe Portail 2 mai 2024
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Toni, en famille, de Nathan Ambrosioni, 2023

Camille Cottin incarne Antonia, ancienne star d’un télé-crochet qui rappelle la Star Ac. Seule, elle porte l’éducation de ses cinq enfants, se débrouille pour joindre les deux bouts et se demande parfois si elle ne devrait pas reprendre ses études. La voir se débattre avec ses questionnements de femme tandis que ses enfants grandissent et s’apprêtent à quitter le nid m’a profondément touchée. Quelle femme, quelle vulnérabilité et quelle force ! Pas d’effet tire-larme, mais une authenticité qui sonne parfaitement juste. Oui, ça fait du bien de voir la maternité abordée sous cet angle-là : le temps des sacrifices et le temps du retour vers soi, les joies simples et la difficile construction de soi à tout âge, le manque du père et la force de la mère, les essais ratés et la persévérance. Bref : à voir !

Y aura-t-il de la neige à Noël ? de Sandrine Veysset, 1996

Difficile et plein de grâce à la fois, ce film marque durablement. La mère élève seule ses sept enfants, dans des conditions de précarité entretenues par le père, un maraîcher fruste et tyrannique qui exploite ses enfants illégitimes tout en vivant à proximité avec sa femme et ses deux fils. Faisant preuve d’une résilience à toute épreuve, la mère supporte, aime, trime, se donne. La fin du film est laissée à la libre interprétation du spectateur, et pourtant on en ressort apaisé. C’est beau et révoltant à la fois. Le film a remporté plusieurs prix, dont le César de la meilleure première œuvre. 

La promesse verte, d’Edouard Bergeon, 2023

Si le nom de ce réalisateur ne t’est pas inconnu, c’est peut-être parce que tu as été bouleversée par son premier long métrage, Au nom de la terre, qui raconte l’histoire de son père, agriculteur broyé par le système. Le voilà qui récidive, autour du sujet brûlant de l’huile de palme et des intérêts financiers qui poussent à la fuite en avant. Alexandra Lamy est Carole, mère du jeune Martin, condamné à mort en Indonésie pour détention de drogue. L’affaire est montée de toute pièce pour empêcher Martin d’ébruiter ce dont il a été témoin : une attaque de villageois menée par des industriels de l’huile de palme. Carole n’a plus rien à perdre puisqu’on lui prend son fils, elle va se battre pour faire plier les forces au pouvoir, jusque sous les ors du Quai d’Orsay. Un thriller psychologique de grande envergure, des scènes coup de poing, et un personnage de mère qui ne lâche rien. 

Dancer in the dark, de Lars Von Trier, 2000

Film phénomène des années 2000, ce film a fait exploser la chanteuse Björk dans le monde entier. Connaissant le réalisateur, tu ne t’attendras pas à une happy end, mais si tu as le cœur et le moral bien accroché, c’est un film à voir une fois dans sa vie. Selma a émigré aux États-Unis pour que son fils puisse bénéficier d’une opération qui devrait le sauver de la cécité. Sa vue à elle est en train de baisser, le temps est compté, elle travaille en usine au mépris de toute prudence, et elle fait l’erreur de confier son secret à son voisin. Selma est une âme pure, droite, elle n’imagine pas un seul instant que d’autres ne verront en elle qu’une proie. L’injustice marque le film au fer rouge, on n’en ressort pas indemne. C’est intense, révoltant, beau et rude à la fois. Personnellement, je ne le reverrai pas, mais ça fait quand même partie des films qui m’ont marquée pour la vie.

Forrest Gump, de Robert Zemeckis, 1994

Est-ce que quelqu’un n’aurait pas vu cette fresque magistrale de l’Amérique des années 50 à 80 ? Avec le passage des générations, c’est de plus en plus probable alors un rappel n’est pas inutile. Dans ce film, ce n’est pas la mère qui est le personnage principal, mais le fils, Forrest, qui, malgré son âme pure et son QI bas, va réussir sa vie d’une manière spectaculaire et complètement inattendue. À l’origine de cette succes story, il y a la foi inébranlable d’une mère envers son fils. La métaphore de la boîte de chocolat traverse encore les conversations, à la manière d’une sagesse populaire ? Elle vient de la mère de Forrest. Le mythique « Cours, Forrest » ? Encore la mère de Forrest. Bref, on lui doit tout, à cette madame Gump.

Rien à perdre, de Delphine Delonget, 2023

C’est l’angoisse qui nous saisit parfois, après une porte claquée trop fort ou un accident domestique : et si les voisins, le médecin, la maîtresse faisait un signalement ? Et si je risquais de perdre mes enfants ? 

Le placement d’enfants à mauvais escient par les services sociaux a fait irruption dans le paysage médiatique depuis quelques mois. La documentariste Delphine Delonget en a fait une fiction, portée par Virginie Efira dans le rôle de la mère aimante, mais sur le fil, à qui l’on décide « pour le bien de l’enfant » de retirer provisoirement son fils, Sofiane. Oui, ce film est bien un drame social, lentement Sylvie perd pied face au rouleau compresseur de l’administration qui sait mieux qu’elle, mais la lumière traverse malgré tout, grâce aux personnages secondaires tendres, grâce à la puissante interprétation de Virginie Efira et à la justesse d’interprétation des jeunes acteurs qui incarnent ses fils. Poignant, pas misérabiliste, mais partial (l’administration prend cher, et tu imagines bien qu’il existe un grand nombre d’acteurs de l’aide sociale à l’enfance qui ne se reconnaîtront pas dans le tableau que brosse la réalisatrice).

Ma Meilleure Ennemie, de Chris Colombus, 1999

Ce n’est pas le film le plus médiatisé qu’ait fait Julia Roberts. Pourtant, son personnage de belle-mère mérite le détour. Comment aimer Anna et Ben, les enfants du premier mariage de son mari ? Comment supporter Jackie, leur mère, qui ne lui pardonne pas d’être une belle-mère incompétente ? Isabel se sent piégée dans ce rôle de belle-mère qu’on lui impose, jugée, nulle. Mais quand Jackie apprend qu’elle est malade et ne guérira pas, elle comprend que c’est bien Isabel qui va devoir élever ses propres enfants. Il lui faut alors enseigner à sa rivale ce qu’il faut pour qu’elle apprenne comment être mère et, doucement, passer le relais. Un très beau film, qui parlera à toutes les femmes devenues belles-mères avant d’être mères.

Et toi, quel personnage de mère t’a marquée au cinéma ?



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Cet article a été écrit par :
Agathe Portail

Maman de 4 enfants (très) rapprochés et girondine d’adoption, Agathe Portail écrit des romans adultes édités chez Actes Sud, Calmann Levy et J'ai lu, mais aussi des romans historico-fantastiques édités par Emmanuel Jeunesse.

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