Soit N le nombre total d’enfant(s), alors N-1 = le nombre d’enfant(s) avec lequel nous avons l’impression que tout est plus facile.
Il y a quelques années, un ami d’enfance de mon mari est venu nous trouver chez nous, seul avec ses trois enfants (il est passé à quatre aujourd’hui !). Nous qui n’avions que notre fille à cette époque-là, nous étions épatés de le voir jongler avec tant de facilité entre le maillot de bain de l’un, les sandales de l’autre et la crème solaire sur tous les trois.
A alors démarré une discussion sur le nombre d’enfants et la facilité / difficulté en fonction de ça.
Et c’est là qu’il nous énonce cette théorie :
Peu importe le nombre d’enfants total que tu as, ce qui est facile c’est quand tu en as N-1, quand tu en as un de moins à gérer.
Ça nous paraissait tout à fait sensé, en tout cas pour nous, vu qu’avec un enfant, N-1 faisait 0, donc facile effectivement !
J’ai souvent parlé de cette théorie autour de moi avec des amis ayant au moins deux enfants, et je crois que chaque personne a été d’accord avec ce constat : avoir un peu moins à gérer que d’habitude, ça donne l’impression qu’on y arrive très bien, au point presque de dire que c’est facile.
Depuis peu, nous avons deux enfants, et là c’est certain que nous sommes d’accord aussi !
Quand je suis seule avec ma fille, je suis pleinement avec elle et nous pouvons ainsi faire des activités « de grands », ou alors remplir la dose de câlins sans avoir à se soucier de porter son frère à bout de bras pour éviter qu’il se fasse écraser.
Et quand je ne suis qu’avec mon fils, je peux là aussi être pleinement avec lui, vivre à son rythme, sans devoir penser à proposer à sa sœur d’aller faire pipi toute les 15 minutes pour éviter une fuite ou alors à comment je vais la réceptionner en bas de cet énorme toboggan avec un bébé en écharpe.
Si la différence est déjà si conséquente avec deux enfants, je n’imagine pas à quel point c’est aussi le cas avec trois, quatre, cinq ou même encore plus !
Je ne me l’explique pas (parfois ça fait du bien de ne pas chercher trop d’explications, non ?!), mais je le prends comme un théorie vérifiée par l’expérience : N-1, c’est vraiment plus simple !
En discutant de cette théorie avec mon Fabuleux, il a évoqué une piste intéressante : et si elle était applicable à d’autres domaines que les enfants ?
La to do list par exemple.
J’ai tendance à en avoir des tellement longues qu’elles m’accablent rien que d’y penser.
Mais du coup, si N est le nombre total de tâches sur ma liste, est-ce que N-1 tâches seront plus faciles à accomplir ? À vrai dire, je n’ai pas encore testé, mais j’imagine qu’en tout cas, ce sera plus un soulagement qu’autre chose ! Et ce même si cette tâche est toute petite et qu’elle revient le lendemain ou la semaine suivante.
Comme les enfants d’ailleurs : le N-1 est temporaire, nous savons très bien que l’enfant va revenir plus tard. Mais ça permet, pendant une période définie, d’avoir moins à faire, moins à gérer, moins à penser.
Si la théorie du N-1 s’applique aux enfants et à la to do list, j’imagine que ça peut être le cas aussi pour le travail, les rendez-vous, le nombre de repas à préparer dans la semaine, et bien d’autres choses encore par lesquelles nous, Fabuleuses mamans, sommes bien souvent submergées.
Et toi, chère Fabuleuse, dans quel domaine de ta vie as-tu besoin de retrancher une petite chose, ne serait-ce que pour un temps ?
Allez, assez parlé ! En cette journée où ma grande est à la crèche et où je n’ai qu’un enfant avec moi, je m’en vais retrancher une tâche de ce que j’ai à faire, et profiter de l’espace que ça m’offre !