As-tu, comme moi, un dialogue intérieur assez fourni ? Au point, parfois, de te fatiguer toi-même à force de trop penser ?
Comme nous l’avons vu ensemble lors du défi « Une pause s’impose », la nature a horreur du vide — et cela rend les choses compliquées lorsque l’on veut se mettre au repos.
On est enfin seule, sans enfant (ni conjoint) à charge, on se pose enfin sur le canapé… et là, ça commence à tourner.
Ça tourne, ça tourne… sans jamais s’arrêter. La to-do-list, les inquiétudes, les regrets, les « j’aurais du répondre ça », les « je n’y arriverai jamais. »
On pense trop, on pense mal, et on se sent encore plus épuisée qu’avant.
Comme le dit Eckhart Tolle :
« L’incapacité à s’arrêter de penser est une épouvantable affliction. »
Dans Le pouvoir du moment présent, Eckhart Tolle explique que le mental est un magnifique outil si l’on s’en sert à bon escient. Dans le cas contraire, il devient très destructeur :
« Plus précisément, ce n’est pas tant que vous utilisiez mal votre mental ; c’est plutôt qu’en général vous ne vous en servez pas du tout, car c’est lui qui se sert de vous. (…) L’outil a pris possession de vous. »
Cela équivaut ni plus ni moins à « entendre des voix » :
« Lorsque quelqu’un va chez le médecin et lui dit qu’il entend des voix, celui-ce l’enverra fort probablement consulter un psychiatre. Le fait est que, de façon très similaire, presque tout le monde entend en permanence une ou plusieurs voix dans sa tête et qu’il s’agit du phénomène involontaire de la pensée que vous ne réalisez pas avoir le pouvoir d’arrêter; Ce ne sont que monologues ou dialogues continuels.
Il vous est certainement déjà arrivé de croiser dans la rue des déments qui parlent sans arrêt tout haut ou tout bas ; en réalité, ce n’est pas très différent de ce que vous et tous les gens « normaux » faites, sauf que vous le faites en silence.
La voix passe des commentaires, fait des spéculations, émet des jugements, compare, se plaint, aime, n’aime pas, et ainsi de suite.
(…)
Il est fréquent que, chez une personne, cette voix intérieure soit son pire ennemi. Nombreux sont les gens qui vivent avec un bourreau dans leur tête, qui les attaque et les nourrit sans cesse, leur siphonnant ainsi leur énergie vitale. »
As-tu la sensation que ton mental joue le bourreau dans ta tête ?
Alors je te lance un défi : juste après avoir terminé la lecture de cet article, débranche ton cerveau !
Je suis très sérieuse^^ Débrancher ton cerveau, c’est te connecter à l’instant présent et revenir à tes cinq sens :
- faire un peu de dessin ou de coloriage ;
- sortir respirer un peu d’air frais en observant les nuages ;
- caresser les doux cheveux de tes enfants ;
- ressentir le poids de ton corps sur ta chaise.
Ce sont des petits riens qui changent tout : ils te ramènent à ton « ici et maintenant »… et ils enlèvent un peu de pouvoir à ce bourreau mental qui te mange ton énergie — énergie dont tu as besoin pour attaquer ta folle et fabuleuse journée 🙂