Fête des mères : vous avez de bonnes chances d’être l’héroïne du jour.
Mais si, en ce jour de Fête, vous pensiez à votre propre mère ? Où que vous en soyez dans votre aventure avec elle, elle mérite bien une petite attention aujourd’hui. D’autant plus que, si l’on en croit l’écrivain A. Cohen, la vie d’une maman est si brève…
(Ces lignes, écrites en duo et en écho à celles de Albert Cohen, utilisent des citations de l’ouvrage « Le livre de ma mère », un vibrant hommage à la mère de l’auteur, paru en 1954 chez Folio).
1- Vous avez de la chance,
votre maman est encore sur la Planète-Terre ? Réjouissez-vous encore et encore, c’est un beau cadeau que la vie vous fait. « Fils des mères encore vivantes, n’oubliez plus que vos mères sont mortelles (…) Soyez doux, chaque jour, avec votre mère. »
2- Vous avez tendance à banaliser cette relation ?
Retrouvez au fond de vous le caractère unique de la maternité, et sa valeur quasi sacrée. « Elle me bénit, elle me recommande de ne pas fumer plus de vingt cigarettes par jour, de bien me couvrir en hiver. Dans ses yeux, il y a une folie de tendresse, une divine folie. C’est la maternité. »
3. Vous trouvez qu’elle est un peu trop « mère poule »
et que vous avez passé l’âge de l’appeler « Maman » ? Profitez plutôt du bonheur de pouvoir encore savourer ces cinq lettres uniques et magiques. « Mais rien ne me rendra ma Mère, ne me rendra celle qui répondait au nom de Maman, qui répondait toujours et accourait si vite au doux nom de Maman. »
4. Vous trouvez qu’elle faiblit, qu’elle vieillit ?
Ayez plutôt à coeur d’être reconnaissante : il y a quelques années, c’était elle votre chaleur et votre force. « Maman de mon enfance, auprès de qui je me sentais au chaud… Maman qui fus vivante et qui tant m’encourageas, donneuse de force, qui sut m’encourager aveuglément… »
5. Vous la trouvez pleine de défauts ?
Sans aucun doute, mais qui donc n’en a pas ? Soyez pleine d’indulgence pour elle, elle l’a sans doute bien été avec vous. « Elle n’avait aucun sens de l’ordre et croyait avoir beaucoup d’ordre !… »
6. Vous n’avez plus besoin d’elle ?
Alors téléphonez-lui, comme ça, pour rien, juste pour le plaisir de l’entendre. Et si un jour elle n’était plus là ? « Je suis malheureux, Maman, et tu ne viens pas. Je t’appelle Maman, et tu ne réponds pas. Ceci est horrible car elle m’a toujours répondu et elle accourait si vite quand je l’appelais. »
7. Vous êtes un peu distante
parce que certaines blessures ou rancoeurs ont la vie dure ? Laissez tomber ! Osez les gestes de tendresse qui guérissent et apaisent. « Etrange, cet être le plus aimant, ma mère, par quel mystère me suis-je tenu souvent loin d’elle, évitant les baisers et le regard, pourquoi et quelle fut cette cruelle pudeur ? Trop tard. »
8. Vous la trouvez certains jours un peu « fade » ?
« Je fais quand même mieux qu’elle », pensez-vous secrètement ? Allez, un peu d’humilité, reconnaissez son génie ! « Il y a des génies de la peinture (…) il y a des génies de la littérature (…) Mais ce que je sais, c’est que ma mère était un génie de l’amour. Comme la tienne, toi qui me lis. »
9. Vous pensez que vous avez le temps,
que rien ne presse, qu’elle est encore en bonne santé ? Dépêchez-vous plutôt car il y a urgence, l’urgence de l’aimer. Et si demain elle n’était plus là ? « Amour de ma mère jamais plus (…) Jamais plus là pour me nourrir, pour me donner vie chaque jour, pour me mettre au monde chaque jour. »
10. Vous lui cachez des choses ?
Osez donc l’authenticité, redevenez pour un court instant la petite princesse de votre maman… elle ne demande que ça. « Avec ma mère, je n’avais qu’à être ce que j’étais avec mes angoisses, mes pauvres faiblesses, mes misères du corps et de l’âme. Elle ne m’aimait pas moins. Amour de ma mère, à nul autre pareil. »