2020, année collector… 2021, année encore plus collector ? Au fil des confinements divers et variés, des couvre-feu et autres restrictions, que reste-t-il de notre couple ? Je veux dire, que peut-il bien rester de la flamme amoureuse dans le contexte actuel ? Des semaines passées ensemble, sans jamais se quitter, pratiquement collés H24, mais aussi s’adapter à des rythmes différents, des façons très personnelles de gérer l’imprévu et l’angoisse.
Alors, qu’est-ce que la crise du corona m’a appris sur mon couple ?
Premier confinement
Avec mon Fabuleux, on se croisait. Nous avions mis en place un “roulement” pour nous occuper, chacun notre tour, des enfants et de l’école à la maison (et pouvoir accessoirement télétravailler).
L’organisation était bien huilée : celui qui était auprès des enfants gérait la matinée et la préparation du repas du midi. Ensuite, pendant la sieste / temps calme, il pouvait espérer travailler deux heures…avant de remettre sa casquette de GO pour la fin de l’après-midi. Celui qui avait eu sa journée de bureau sortait de la pièce dédiée vers 18h30 pour gérer les bains et la préparation du dîner, laissant une petite heure pour bosser à celui qui avait géré les enfants. Et à 20h30, l’un comme l’autre, nous nous effondrions dans le canapé devant une série Netflix ou un bouquin. Autant vous dire que nous nous sommes vraiment croisés 😉
Été : une pause bien appréciée
Mot d’ordre : on se laisse un peu souffler, on se donne de l’espace ! Yoga à gogo pour moi, surf pour lui : on a fait en sorte de se relayer auprès des enfants histoire de se ressourcer avec ce qui nous nourrit profondément. On a quand même pu goûter au bonheur d’une ou deux sorties en amoureux grâce au relais de nos proches pendant les vacances : joie, bonheur 😉
Deuxième confinement
Le Fabuleux étant à nouveau au bureau et les enfants à l’école, j’étais donc confinée seule chez moi. Le soir, le Fabuleux était crevé et moi en demande d’interaction avec un adulte en dehors de mon cadre professionnel. On se croisait un peu plus mais habitions sur deux planètes un peu éloignées.
Le couvre-feu
Forts de ces expériences différentes et parce que nous avons pris l’habitude de nous adapter aux nouvelles règles du jeu qui ont émaillé l’année 2020, nous avons fini par trouver un fonctionnement un peu plus souple, apaisé et qui convienne à chacun.
En voici les grandes lignes :
- Soirs de semaine. Au lieu de pester contre le fait que nous sommes trop fatigués pour parler, j’ai accepté que ces soirs-là, nous blottir l’un contre l’autre dans le canapé devant une série ou dans un bouquin est le mieux que nous puissions offrir à notre relation. Le contact physique suffit à nous sentir proche l’un de l’autre (demandez à notre expert du couple Hélène Dumont, elle vous le confirmera).
- Les midis en semaine : plus de restos ouverts, plus de repas entre collègues…mon Fabuleux rentre donc déjeuner pratiquement tous les jours. Et vous savez quoi ? Au lieu de pester en me disant que je vais devoir préparer un “vrai” repas supplémentaire une fois par jour, j’ai réalisé que c’est au cours de ces moments à deux que nous avons de véritables conversations. Lui et moi sommes encore assez en forme pour discuter, contrairement à notre repas du soir où la fatigue se fait clairement sentir ^^ Et les enfants sont à la cantine donc nous sommes en mesure d’avoir une conversation ininterrompue pendant plus de 20 secondes.
- Samedi soir, plan love. On a fini par s’envoyer des invitations via nos agendas numériques. Ça nous aide à respecter cette parenthèserien qu’à nous. Alors on est encore loin des couples qui s’organisent des trucs méga romantiques sans bouger de chez eux (mon Fabuleux n’est pas franchement Colin Firth dans Love Actually) et on n’arrive pas encore à s’y tenir toutes les semaines, mais le plan est en marche !
Je nous sens presque prêts pour un nouveau confinement !
Blague à part, je pense que cette crise mondiale aura eu des impacts sur bien des couples, et notamment le mien. Aujourd’hui, je sais un peu mieux ce que je ne peux pas lui demander, ce que je peux attendre de lui…et surtout, ne pas tout attendre de lui afin de le laisser respirer : car le désir se nourrit de la distance, et celle-ci ne nous a pas été donnée depuis longtemps !
Ces mots d’Hélène Dumont ont fortement résonné en mois ces derniers temps :
« Le désir se nourrit de mystère, de distance, et apprécie l’aventure. Ce que détestent l’amour et le quotidien qui, de loin, préfèrent la sécurité, le rapprochement et le prévisible. Le désir ne supporte pas le stress, la fatigue ou l’angoisse de performance ; il a besoin de légèreté. Le désir aime prendre son temps et ne cesse de fluctuer. »
Alors voici mon prochain champ d’exploration et d’expérimentation pour le prochain confinement :
Comment insuffler encore un peu plus de légèreté à ma vie de couple ?
Voici mes premières pistes de réflexion :
- En notant mentalement — ou pour de vrai — toutes les idées d’évasion que nous pourrions lui apporter ;
- En multipliant les occasions de rapprochement physiques dans le quotidien (ne pas attendre de se retrouver sous la couette pour se prendre dans les bras) ;
- En planifiant dès à présent une escapade amoureuse à dégaîner dès que les limitations de déplacements et autres restrictions sympathiques seront levées.
Et toi, chère Fabuleuse, à bien y réfléchir, n’aurais-tu pas envie de surfer sur les découvertes issues de cette période de covid pour prendre soin de ton couple ?