Bien sûr, quand on met au monde son enfant, on sait qu’un jour il s’en ira pour vivre sa vie.
Mais comme toute chose en ce bas monde, la théorie reste la théorie !
Les choses ne deviennent réelles que lorsqu’elles sont palpables.
La baffe
Car c’est bien une bonne vieille claque que j’ai pris quand ma fille de 15 ans m’a annoncé ce qu’elle souhaitait faire comme études. Un beau projet, c’est vrai, mais qui impliquait qu’elle s’en aille !
« Estime toi heureuse, tu as de la chance d’avoir une gamine qui sait ce qu’elle veut faire à 15 ans ! »
« De quoi tu te plains ! »
« Et puis, elle ne pars pas au bout du monde ! »
Je suis en total accord avec toutes ces remarques auxquelles j’ai droit en réaction à mes émotions.
Et j’ai bien conscience que, vu de l’extérieur, cela doit sembler ridicule.
J’imagine que certaines mamans qui me lisent et dont les enfants ont déjà quitté le domicile définitivement sont en droit de se dire :
« Ce n’est rien, ça ! »
« Tu n’es pas au bout de tes peines, ma pauvre ! »
Je dramatise
C’est certain ! Elle ne va qu’en internat.
Et puis, je suis heureuse pour elle. Si son dossier avait été refusé, j’aurais été encore plus retournée.
Mais c’est plus fort que moi ! Je m’étais mis dans la tête que j’avais encore 3 belles années devant moi pour profiter de sa présence. Et cette fichue garde alternée en rajoute une couche. D’une semaine sur 2, qui était déjà une étape à encaisser, nous passons à 4 jours dans le mois.
« C’est rude ! »
Elle s’épanouit
Je le vois chaque jour un peu plus.
L’annonce de la séparation a été dure aussi pour elle.
Bon, soyons honnête ! Ce qui l’a le plus heurtée, c’est l’idée de ne plus voir ses copines 😉 Mais elle s’est faite à cette idée après quelques larmes versées. Elle a rebondi et s’est appropriée ce changement avec enthousiasme.
Chaque jour, je la vois changer. Parfois en développant des traits de caractère moins dociles qu’avant, mais qui semblent apporter à son épanouissement. Elle se détache. Pour mieux grandir. Pour se connaitre et évoluer sur SON chemin.
Ça, ça me plait !
Il me reste à accepter les sentiments paradoxaux que ce changement provoque en moi. Et puis :
« Ça passera ! »
Envole-toi !
Que ce soit à quelques kilomètres en internat ou dans d’autres pays. Que ce soit avec un gendre que j’adore ou pas, seule ou encore je ne sais comment.
Vis ! C’est ce que j’ai toujours souhaité pour toi. Tu sais, il faut toujours un peu de temps pour mettre en pratique les belles théories.
Je sais que je vais y arriver, du mieux que je peux 😉