Devenir maman, le revers de la médaille - Fabuleuses Au Foyer
Maman épuisée

Devenir maman, le revers de la médaille

Myriam Oliviéro 27 mars 2022
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À toi aussi, chère Fabuleuse, on t’a fait miroiter, ou tu as cru, que la maternité allait te propulser dans un monde merveilleux fait de sourires trop mignons, de doudous super doux et d’un sentiment de réalisation personnelle digne d’un super héros de chez Marvel ?

Toi aussi, tu as déchanté sévèrement dès les premiers vomissements en gerbe du premier trimestre,

ou quand, de dormeuse paisible, tu es passée à des nuits hachées, pour ne citer que ces exemples parmi tant d’autres ?

En ce qui me concerne, les cours de préparation à l’accouchement étaient formidables et m’ont donné beaucoup d’informations utiles, mais ne m’ont pas préparée à toutes les galères des premiers jours post-partum.

Sans parler de la suite.

Je n’en veux pas aux sage-femmes, que je place, avec les assistantes maternelles et les professeurs des écoles, sur le podium des professionnels à qui je voue une estime et une reconnaissance infinies.

On ne peut pas se préparer à tout, certes…

Mais comment combler cet écart abyssal entre ce qu’on imagine, ce qu’on espère, ce que les autres mamans avant nous nous ont dit, et ce qu’on vit dans notre corps, nos émotions, notre estime de soi, notre santé mentale ?

  • Est-ce qu’on nous ment, on nous cache des choses, on complote contre nous pour ensuite ricaner sadiquement devant notre désespoir #théorieducomplot ? 

  • Ou bien, est-ce nous qui, avant de devenir mère, fermons les yeux, consciemment ou inconsciemment, sur le revers de la médaille parce que, sinon, on ne ferait peut-être pas d’enfants ? 

  • Est-ce que c’est mieux de ne pas tout savoir ? Ou est-ce qu’être un peu mieux préparée aux aléas – désolée pour l’euphémisme éhonté – ne nous aiderait pas quand même à les aborder avec moins de culpabilité, avec moins de cette sensation d’être totalement submergée dans la vague de la maternité ?

J’en ai lu, pourtant, des bouquins sur la grossesse, la naissance, l’éducation.

J’en ai observé des familles de mon entourage, et puis, en tant qu’infirmière, j’ai quelques notions de base sur la santé – même si mes cours de maternité, étudiée en première année, ne m’ont pas été d’un grand secours quand je suis devenue maman dix ans plus tard, il faut bien le reconnaître. Les connaissances que j’ai cumulées, même si certaines m’ont aidée, ne m’ont pas empêchée de me sentir démunie face à ces petits êtres que nous avions, mon Fabuleux et moi, désiré accueillir de tout notre cœur et avec qui j’ai dû apprendre à parler un nouveau langage. Le leur, et le nôtre ensemble.

Devenir maman, par définition, c’est découvrir quelque chose que l’on n’était pas auparavant.

C’est devenir plus que soi : à la fois en soi et au-delà de soi, une nouvelle vie, pleinement unique, prend place et grandit. Nouvelle vie qui fait partie de soi, qui est un reflet de soi, mais qui, peu à peu et par étapes, se détachera pour être et devenir pleinement qui elle est.

Comment, alors, ne pas être surprise, décontenancée, ébahie, désarçonnée, émerveillée, dépassée ?

Comment anticiper tous les aspects de cette rencontre inédite et exceptionnelle ?

Devenir mère, c’est lâcher prise dès l’instant où la rencontre de deux corps produit la vie.

Devenir mère, c’est accueillir avec agilité tous les remous, sacs et ressacs de cette mer sur laquelle nous naviguons hardiment mais en perdant parfois – souvent – la boussole.

Devenir mère, c’est savoir une chose : que l’on ne sait rien.

Je n’en veux pas au monde entier de ne pas m’avoir tout appris. J’ai choisi d’avancer… mais pas seule. J’ai mon Fabuleux à mes côtés, et moi aux siens. J’ai aussi ma mère, ma sœur, mes amies et toutes les Fabuleuses que je rencontre sur mon chemin. Elles ne me disent pas “tout ce que j’aimerais savoir en 10 leçons pour être la mère parfaite”, mais elles me soutiennent, chacune à leur façon, et c’est de ça dont j’ai besoin. Juste un peu d’écoute et de bienveillance offertes, de pleurs et de rires partagés, de quelques services rendus, de regards complices échangés. 

C’est l’un des fondements du Village : connecter des mamans de toute la francophonie entre elles en créant des bulles de partage, des moments d’authenticité qui font du bien. 

C’est ce que tu trouveras, chère Fabuleuse, si tu rejoins l’aventure : plein d’outils pour prendre soin de toi et avancer, et au-delà, un entourage inspirant qui t’apportera des clés pour devenir la maman que tu es déjà : pleine de valeur, de capacités… et de surprises absolument insoupçonnables.



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Cet article a été écrit par :
Myriam Oliviéro

Infirmière de formation et diplômée en médecine tropicale, Myriam s’est orientée vers l’action médico-sociale auprès des publics démunis. Après un séjour de 2 ans en Afrique de l’Ouest, elle s’est investie en France dans différentes associations.

Mariée à un Fabuleux infirmier et pianiste avec qui elle a 2 garçons, elle a rejoint cette année l’équipe des Fabuleuses en tant qu’assistante de rédaction.

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