Si tu es comme moi, chère Fabuleuse, tu débordes d’idées pour occuper tes enfants.
Loisirs créatifs, lieux insolites, balades tout-terrain : quand il y a un moment de creux, tu sais quoi faire.
Mais quand on vient au fait de trouver des occupations pour soi… Le perfectionnisme n’est jamais bien loin.
Personnellement, j’ai l’impression qu’il faudrait, pour me détendre, quinze jours toute seule chez moi, avec ma machine à coudre, tous mes livres, mon ordi. Ah et j’oubliais, il faudrait ma télé aussi, car je compte bien sûr les vacances pour rattraper mon retard sur cette série qu’on m’a dit être géniale et immanquable. Bref, si je ne la regarde pas, je vais encore passer pour cette inculte de la pop culture qui sort de sa grotte une fois l’an.
Bien évidemment, un tel scénario ne se produira jamais.
Et tu vois, ce n’est peut-être pas si mal !
Car voilà, chère Fabuleuse. J’ai réalisé quelque chose de simple et puissant…
Ce dont j’ai envie n’est pas nécessairement ce dont j’ai besoin.
J’ai envie de reprendre tous mes textes et enfin les éditer, de coudre toute ma garde-robe, de préparer une rentrée parfaite, de rafraîchir ma culture cinématographique (qui en a pris un sacré coup avec deux enfants en 16 mois), de cuisiner de délicieux menus sains et équilibrés et d’inviter toute la famille à déjeuner.
Mes envies pour les vacances s’accumulent… pour finir par ressembler dangereusement à la to-do list qui me rend presque folle tout le reste de l’année.
Résultat ? Encore plus de charge mentale, encore plus de frustration.
Mes envies sont-elles mes besoins ?
Ai-je besoin de plus de temps d’écran, plus d’organisation, plus de travail (tout créatif qu’il soit) ? Non, honnêtement, je ne le pense pas.
Cet été, j’ai décidé de faire passer mes vrais besoins en premier.
J’ai besoin de repos. J’ai besoin de calme. J’ai besoin d’énergie. J’ai besoin d’amour.
Et face à chacun de ces besoins, je fais correspondre une idée. Ces moments-là seront mes trésors de l’été.
J’ai besoin de repos ? À moi les siestes, grasses matinées, soirées alanguies à bouquiner. Halte au perfectionnisme qui exigerait de nous des repas aux petits oignons, des habits impeccables, un chez-soi rangé au cordeau. Je peux me lâcher la grappe avec les exigences du quotidien : tant pis si on mange du riz et des pâtes en salade à tous les repas, tant pis si les enfants s’habillent pareil 4 jours de suite, tant pis si le ménage n’est pas fait. C’est l’été : de toute façon on vit dehors !
J’ai besoin de calme, alors je me prévois des moments de méditation, d’écoute du silence, un bain dans la semaine… Quitte à investir dans un casque anti-bruit ?
Le calme, c’est aussi la déconnexion : laisser son téléphone en mode avion pendant 24 h est incroyablement ressourçant. Et peu importe si je n’ai pas ma playlist, pas mes podcasts, pas de nouvelles de mes amies. La détox digitale est un véritable cadeau.
Et enfin le calme, c’est aussi être (presque) seule chez soi. Pas besoin d’inviter le monde entier pour savoir qu’on est aimée toute l’année. Les vacances sont comme un sanctuaire, un îlot de tranquillité bien mérité dans une année chargée. S’offrir du calme, renoncer à inviter tout le monde est aussi un cadeau à s’offrir. Les apéros copains attendront que je sois ressourcée et prête à les accueillir.
J’ai besoin d’énergie. Selon mes préférences du jour, je vais opter pour une petite séance de sport, une heure de dessin, un temps d’écriture… L’énergie se retrouve quand on se connecte à soi, à ses besoins. Chaque Fabuleuse connaît ses sources d’énergie. Le point délicat est de trouver le dosage entre énergie et épuisement, et ne pas s’en demander trop.
J’ai besoin d’amour. Je vais donc prendre soin de moi, me faire des compliments, mettre des vêtements flatteurs… Autant d’idées glanées chez les Fabuleuse pour se sentir belle. Tu es parfaite avec tes imperfections et tu es aimée telle que tu es, chère Fabuleuse. Tu peux accueillir toutes les preuves d’amour des enfants à la juste mesure des trésors qu’ils sont : petits bouquets, dessins, cailloux magiques et coquilles d’escargot. Leur dire merci et exprimer ton ressenti sur le moment : « quand tu m’offres une petite fleur, je me sens la reine du monde, car je sais que tu m’aimes ».
Voilà, chère Fabuleuse, quelques idées pour apprécier tes vacances d’été sans avoir la désagréable sensation de créer une nouvelle to-do-list.
En prévoir moins pour kiffer plus, c’est ma devise de l’été !
