Petite, je faisais déjà des insomnies : dans mon petit cerveau, les inquiétudes tournaient à mille à l’heure. J’étais très douée à l’école mais j’avais peur de mes profs, peur de ne pas réussir mes devoirs, peur de ne pas faire les choses “assez bien”. Lorsque je suis devenue maman, cette tendance au stress ne s’est évidemment pas atténuée — au contraire !
J’ai une vie à mille à l’heure.
Je suis mère de famille mais aussi blogueuse, auteure, conférencière et entrepreneure ; j’ai une vie qui bouge et j’aime ça. Sauf qu’une vie qui bouge, c’est aussi une vie d’incertitude, d’imprévus, de stress et de tracas — une vie de to-do-list à rallonge.
Il y a quelques années, j’étais tellement stressée par l’imminence d’une deadline professionnelle, que j’ai mal dormi pendant des semaines. Nous étions en pleins préparatifs de déménagement et je devais rendre un manuscrit qui était très loin d’être terminé. Les enfants étaient en vacances scolaires et ils réclamaient une attention soutenue. La maison était dans un état lamentable, parce que cela faisait des jours que personne n’avait pris le temps de passer l’aspirateur ou de sortir les poubelles. J’étais tellement sous tension que j’enchaînais les boutons de fièvre les uns après les autres. Mon mari essayait de m’aider mais je passais mon temps à lui expliquer qu’il ne pouvait pas comprendre.
Un soir, nous avons une eu dispute mémorable. Le lendemain matin, après une nuit presque blanche, je me suis dit :
“Stop ! Plus jamais ça.”
Alors j’ai voulu tout arrêter. Tant pis pour le manuscrit, tant pis pour les délais, c’est fini, je jette l’éponge, c’est trop dur, je n’y arriverai jamais, je ne suis pas faite pour ça, j’arrête tout — tu sais, la douce tendance à vouloir faire TOUT ou RIEN…
Alors mon mari m’a balancé LA phrase que je déteste qu’il me balance (le genre de phrase que l’on déteste d’autant plus qu’elle est vraie) :
“Même si tu n’avais plus rien à faire, tu trouverais encore des raisons de stresser.”
Hum. Pas faux. Énervant, mais pas faux. Tout arrêter, ce serait faire une croix sur tout ce que j’aime : écrire, bloguer, entreprendre, encourager… Bref si j’arrêtais tout, j’aurais moins de pression certes… Mais j’y suis accro moi, à la pression, alors je trouverais bien une nouvelle cible sur laquelle reporter ma frénésie d’accomplir (comme pendant mon congé maternité, où on m’avait formellement ordonné de me reposer et où je n’ai pas pu m’empêcher de ranger le garage et de le faire au moins douze tours à la déchetterie.)
Bref, laisser tomber : fausse solution.
Oui j’ai une vie intense, oui j’ai beaucoup de choses à gérer, oui je traverse parfois des périodes extrêmement chargées mais non, je ne veux plus laisser le stress et l’inquiétude raccourcir mes nuits, pourrir mon bien-être et gâcher ma vie de famille. Oui, je suis de nature à m’inquiéter facilement, et j’ai tendance à stresser pour un rien. Mais je ne veux pas en rester là.
Je veux pouvoir goûter à la douce sensation de calme et de confiance qui viennent d’un esprit apaisé.
Alors j’ai cherché, j’ai posé des questions, j’ai lu, je me suis entourée, j’ai mis en pratique mes découvertes et je me suis créé une nouvelle hygiène de vie. Surtout, et c’est ça qui a littéralement apaisé mes journées : j’ai accepté de ne pas pouvoir tout faire.
Je veux arrêter de stresser !
Chaque semaine, je reçois via mon site fabuleuses au foyer des centaines de messages de la part de mamans débordées. En voici quelques extraits :
- “Je voudrais apprendre à être plus zen et relativiser davantage”
- “Je voudrais être plus détendue face à l’inquiétude maternelle qui rôde tout autour”
- “Je voudrais arrêter d’être angoissée pour tout et tout le temps”
- “Ne plus me réveiller dans la nuit pour faire la liste de ce que j’ai encore à faire”
- “Trouver du réconfort autrement qu’en mangeant du chocolat…”
Tu ne veux plus laisser ta to-do-list définir ton niveau de sérénité ? Pourtant, tu sais bien que tu auras toujours trop à faire, et que ta liste de tâches ne cessera jamais de s’allonger. Alors commence à être débordée mais détendue !
Accepte de ne pas pouvoir tout faire, de décevoir des gens parfois, de ne pas être au top à chaque fois. En somme, commence à t’inquiéter moins pour vivre plus…