Travailler sur soi : est-ce que ça s’arrête un jour ?
Est-ce qu’il arrive un moment où on peut dire :
“Ça y est, je l’ai fait” ; “J’ai changé, une fois pour toutes” ?
Je crois pouvoir dire que j’ai beaucoup changé ces dernières années.
Ma parcelle de terrain était totalement étouffée par les ronces. Mes réflexes de victimisation étaient des épines qui rendaient le lieu impraticable, voire dangereux pour ceux qui s’approchaient de trop près. Les mauvaises herbes de la susceptibilité étaient tellement tenaces qu’il a fallu des années pour les déraciner.
Je me suis équipée de toutes sortes d’outils, j’ai fait venir des tractopelles (aka mes thérapeutes) pour m’aider à déblayer mon jardin, que des décennies de perfectionnisme avaient rendu particulièrement rocailleux.
Une souche après l’autre, une pierre après l’autre…
… j’ai petit à petit ramené à l’air libre une terre obstruée par la peur de ne pas être aimée.
Et à force de sueur, je dois dire que oui, j’ai aujourd’hui un terrain qui respire, sacrément désencombré de ses anciennes broussailles revêches.
Pourtant, est-ce qu’il reste des mauvaises herbes, des feuilles mortes et des cailloux ? Oui !
Est-ce que j’en aurai fini un jour avec le jardinage ? Non !
Parce qu’un espace vert demande des soins quotidiens.
Par contre, une fois le terrain débroussaillé, il faut le dire : c’est quand même plus agréable d’y travailler. Suer pour déterrer une énorme racine récalcitrante, ce n’est pas le même plaisir que suer pour planter un arbre fruitier !
Lorsque ton terrain est défriché, il y a toujours encore du désherbage à faire, mais ça n’a plus rien à voir, parce que ton énergie est absorbée par la partie fascinante du travail sur soi : semer, arroser, laisser les fleurs éclore, récolter les fruits, et voir ton jardin prendre vie.
Le plus dur, c’est le démarrage. En matière de rénovation, l’étape du papier peint est quand même moins démoralisante que l’étape initiale des allers-retours incessants à la déchèterie pour faire place nette avant même le démarrage du chantier !
Chère Fabuleuse,
tu ne le vois peut-être pas encore, mais laisse-moi te dire qu’au bout du tunnel t’attend une nouvelle saison où ta détermination, tu ne la consacreras non plus à ta survie, mais à tes envies, tes projets, tes rêves.
Ces dernières années, j’ai expérimenté ce changement de dimension dans ma vie personnelle, mais aussi dans ma vie de couple. Avant, notre vie à deux était en mode survie, et se résumait à slalomer entre les embrouilles…mais aujourd’hui,
notre couple est certainement notre plus beau projet d’avenir.
Dans cette conversation avec Jonathan sur la chaîne Lueurs, mon fabuleux David et moi revenons sur quelques étapes de l’évolution du jardin de notre amour… Comment nous avons déblayé le terrain, et comment nous voyons désormais notre couple comme une bulle protectrice.





