Comment (vraiment) lever le pied pendant les vacances  - Fabuleuses Au Foyer
Maman épuisée

Comment (vraiment) lever le pied pendant les vacances 

maman et fille en vacances
Pauline Dumont 10 juillet 2024
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🎶 Vive les vacances, vive l’insouciance, les jours d’affluence, sur les routes de France…🎶

[Ou, pour les plus jeunes : Libérée, délivrée !]

Ah, les grandes vacances… enfin 😎

Enfin du temps pour toi, pour faire plein de choses et vraiment profiter. Le rêve… 

Tu rêves ?

Dans les faits, tu te retrouves à enchaîner les activités, les sorties, les aller-retour pour emmener les enfants à leurs stages d’été, sans oublier les courses, l’organisation du planning et un peu de ménage par-ci par-là. Scrogneugneu : la charge mentale ne part pas en vacances, elle !

Alors, ces vacances ont-elles été bonnes ? Oui.

Reposantes ? Euh…

En fait, tous les ans, c’est la même chose : tu as beau te dire que l’année suivante, tu feras différemment, tu replonges tête baissée dans le vortex estival infernal.

Qu’est-ce qui t’empêche réellement de lever le pied ? Et comment faire pour y parvenir ? 

Tâchons d’abord de comprendre ce qui se joue pendant les vacances d’été

Vite, vite, toujours plus vite ! L’année scolaire défile à vive allure et les semaines s’enchaînent tambour battant : école, boulot, rendez-vous médicaux, goûters d’anniversaire, sorties, activités périscolaires, week-end, etc. Le temps s’évapore sous nos yeux et nous laisse avec une vague amertume : l’impression de ne pas réellement en profiter.

Heureusement, l’été arrive ! Et avec, l’occasion de reprendre le contrôle sur notre temps et de renouer avec cette sensation de liberté. Quel plaisir de pouvoir aller où bon nous semble et d’assouplir les horaires rigides qui cadrent habituellement nos journées. Ça tombe bien : les jours sont plus longs et les congés s’étirent sur plusieurs semaines. Youpi !

Sauf que…

Derrière cette liberté de temps se cache souvent le spectre de l’ennui. Quand chaque minute de notre vie est habituellement rythmée, il n’est pas évident de s’autoriser à ne rien faire se poser. C’est même extrêmement inconfortable ! Si on ajoute les Mamaaaan, je m’ennuuuuuie !! des enfants, l’excuse est toute trouvée pour lever les fesses du transat et s’affairer.

Car la peur de l’ennui cache souvent une autre crainte : celle de passer à côté de sa vie. D’où cette folle envie, pendant les vacances, de rattraper le « temps perdu ». Alors hop, on en profite pour découvrir de nouveaux lieux, se lancer dans de multiples activités, faire de nouvelles rencontres ou profiter de ses amis…

Cette urgence de vivre réveille notre FOMO (le fameux syndrome où l’on a peur de rater une opportunité) tout en récompensant notre système nerveux à coup de dopamine, l’hormone du plaisir. Toutes ces activités nous font du bien — et tant mieux ! Mais elles nous font oublier à quel point nous avons cruellement besoin de ralentir durant cette période estivale.

Quels sont les bienfaits d’un vrai temps off ?

La nature est bien faite : si c’était l’été toute l’année, nous vivrions dans le désert. Dans nos sociétés en constante agitation, nous avons oublié à quel point notre bien-être global dépend aussi de notre capacité à déconnecter, faire du vide et nous détendre. Par la tête ET par le corps.

Durant l’année, notre système nerveux est malmené, toujours sur le qui-vive, prêt à réagir au quart de tour. Nous sommes constamment en train de nous adapter aux aléas du quotidien. Nous ressemblons à ces gazelles prêtes à bondir au moindre danger. Mais si le danger, pour ces précieuses demoiselles, prend la forme d’un tigre ou d’un lion, il n’en est pas de même pour nous : louper un objectif au bureau (ou le dernier métro) n’aura pas les mêmes conséquences qu’un félin qui plante les crocs dans sa proie. Pour autant, notre corps le perçoit comme tel et, au fil du temps, il fatigue sérieusement.

Lever le pied pendant l’été a donc ce 1er avantage : ressourcer notre corps en profondeur.

Oui au fait de flâner, rêvasser, glander, siester, bouquiner, s’ennuyer, refuser… bref, se reposer !

Par ailleurs, outre le corps qui peut lâcher, une profonde fatigue pose aussi un autre problème : l’état de confusion mentale dans lequel nous sommes plongés. L’impression de ne plus rien savoir, de douter de tout en permanence, tout paraissant plus compliqué… J’appelle ça le « mode vinaigrette ». 

Plus tu secoues ta vinaigrette, plus elle est trouble et compacte. Mais si tu la poses, petit à petit, le contenu décante : la moutarde apparaît dans le fond, puis le vinaigre et enfin, l’huile toute limpide en surface.

S’autoriser à ralentir permet donc de calmer le tumulte dans nos têtes, prendre du recul et faire le point : 

Comment vas-tu Pauline ? Comment te sens-tu ? À quoi aspires-tu dans les prochains mois ? Qu’est-ce qui te fait défaut ? …

Si je comble mon été de 1001 activités, je reste en mode vinaigrette. Difficile d’être à l’écoute de soi-même, de clarifier ce qui est important pour soi dans ces conditions. Pourtant, l’été est le bon moment pour poser des intentions pour la rentrée… et leur réserver une vraie place dans l’agenda pour la suite de l’année.

Très bien, très bien… Mais comment lever le pied alors ?

Tout d’abord, soyons clairs :

  1. L’objectif n’est pas de ne RIEN faire, mais de MOINS en faire. Nuance 😉
  2. Les vacances, c’est pour tout le monde ! Il faut que chacun s’y retrouve : les enfants, les parents, chacun de son côté et tous ensemble.

Première étape : questionner ses besoins.

Qu’as-tu besoin de vivre cette année en vacances — seule, en couple et en famille ? C’est d’ailleurs une réflexion qui peut réunir tout le monde autour de la table, chacun avec sa feuille de papier, organisée en 3 colonnes.

Il s’agit d’abord de lister tous ses besoins, colonne par colonne, puis d’approfondir.

Par exemple, si tu as besoin de dormir davantage, ça se traduit comment dans ta colonne « besoins perso » ? Des grasses matinées ? Des siestes ? Se coucher plus tôt ? … 

Dans la colonne famille, si tu écris jouer ensemble, il faut aller plus loin. Jouer à quoi ? Quels jeux ou activités te feraient réellement plaisir ? Etc.

Deuxième étape : concilier les envies et attentes de toute la famille

Maintenant que tout le monde a terminé sa liste, les négociations peuvent commencer !

L’objectif ici est de :

  • Clarifier les attentes de chacun pendant la période de vacances,
  • Mieux l’organiser pour que chacun s’y retrouve.

C’est à ce stade qu’on peut faire des recoupements entre les attentes et les désirs de chacun. Par exemple, faire des châteaux de sable avec les enfants me gonfle. En revanche, oui pour la pêche aux crevettes ! Oui pour une visite culturelle, la seconde ou la troisième seront sans moi. Oui pour recevoir des amis à midi, non pour le soir, car j’ai envie de bouquiner tranquillement et de me coucher pas trop tard…

Avoir cet échange en amont permet à chacun de poser ses pions sur la table puis de les agencer, au mieux, tous ensemble.

S’autoriser à ralentir… sans culpabiliser 

On ne va pas se mentir : toute la difficulté est là ! 

Quoi ? Tu pars dans la Loire à vélo et tu ne vas pas visiter TOUS les châteaux ?! Quel dommage… C’était pourtant l’occasion !

Me voilà tiraillée entre deux parties de moi qui ne veulent pas la même chose : l’une veut profiter tandis que l’autre a besoin de se reposer. Les hostilités sont lancées dans mon cerveau. 

Hop pop, pop — stop les chamailleries !

L’objectif n’est pas de dire que l’une a raison et l’autre a tort, mais de reconnaître le besoin sous-jacent de chacune : si j’enchaîne les visites, je risque de rentrer cultivée (et les cuisses bien galbées), mais épuisée. Si je zappe le vélo (et les châteaux), je serai davantage reposée, mais déprimée.

Reconnaître que chacune de ces parties représente un besoin en moi souhaitant être chouchouté, permet de mieux concilier les deux : Oui, pour un château tous les 2 jours en les reliant à vélo. Non pour tous les châteaux — ou alors pas qu’à vélo.

Dans cette dualité qui s’exprime en nous, chaque partie a un rôle à jouer puisqu’elle est le garde-fou de l’autre. S’en rendre compte est le premier pas pour amoindrir le sentiment de culpabilité qui nous titille, lorsqu’il faut arbitrer un choix.

Ne pas attendre les grandes vacances pour s’accorder de vrais moments à soi 

Finalement, ce qui se joue pendant les vacances d’été n’est que le fruit de tout ce qu’on ne s’accorde pas pendant l’année : un véritable temps pour soi. Plus j’apprendrai à ménager de l’espace et du temps dans ma vie, moins je verrai ces périodes de vacances comme les seuls véritables moments pour vivre pleinement ma vie.

Alors, bonnes vacances le (ou les) pieds levés !



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Cet article a été écrit par :
Pauline Dumont

Devenir mère ET avoir sa prise de conscience écologique… le double tsunami ! Mais c’est enfin ce qui pousse Pauline à faire un pas de côté pour reprendre le pouvoir sur sa vie. Maman de 2 jeunes garçons, elle quitte le secteur bancaire pour devenir coach en écologie intérieure. Pour elle, la transition écologique, c’est avant tout ça : l’opportunité d’une belle transformation personnelle au service du collectif – chacune à son échelle 😊

Aujourd’hui, elle accompagne donc les mamans qui se sentent dépassées à redéfinir un projet de vie source de sens, de liberté et de joie !

Tu peux la retrouver sur son site : https://beebadabloom.fr/

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