Comment réduire (drastiquement) sa charge mentale écologique - Fabuleuses Au Foyer
Vie de famille

Comment réduire (drastiquement) sa charge mentale écologique

main qui cueille des fruits
Pauline Dumont 5 juillet 2023
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Devenir mère ET avoir sa prise de conscience écologique.

En termes de chamboulements et de remise en question, c’est le jackpot ! Certes, j’ai toujours eu envie de devenir maman. Je m’attendais même à ce que ce soit fatigant… mais je ne m’attendais pas à une telle abnégation. Je ne m’attendais pas non plus à cette charge mentale de ouf qui, couplée à des nuits qui n’en sont pas, m’ont fait maudire tous les Disney de mon enfance : « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants… » Ha ha… C’est en effet tellement plus simple de s’arrêter là ! 

Deux ans après la naissance de mon fils, j’entends une émission de radio sur l’écologie et comment tout peut s’effondrer. Gloups.

Non seulement le monde ne tourne pas plus autour de mon nombril, mais, en plus…

… je viens de donner naissance à un joyeux petit bonhomme qui débarque en pleine apocalypse !

S’il avait su… Je tombe une seconde fois de (très) haut. Et, devant l’urgence de la situation, je me lance à fond dans les « écogestes » — ces petites actions individuelles au quotidien.

Vade retro plastique et supermarchés ! Que du bio, du local et du vrac… Des tote bags et des Tupperwares© toujours dans mon sac ! Adieu la voiture et vive la poussette-chargée-à-bloc-en-heure-de-pointe-dans-le-bus-et-le-métro. Et… Je frôle le burn-out.

Bonjour la charge mentale écologique ! ET la culpabilité de ne pas y arriver… forcément.

Respire, Pauline, respire… Il y a sûrement une manière de faire autrement.

Écologie : quelques (bons) ordres de grandeur pour diminuer sa charge mentale écologique

« Mettre un col roulé et baisser son chauffage à 19 degrés… Faire attention à l’eau… Réduire et trier ses déchets… Utiliser des pailles en bambou… »

À croire que, pour en finir avec le dérèglement climatique, ça ne dépend que de nous ! Euh… en fait, non.

Ce qu’il faut absolument comprendre, c’est que tout notre modèle de société s’est construit grâce à l’abondance d’une énergie fossile bon marché.

En d’autres termes : sans pétrole, charbon et gaz naturel, nous ne vivrions pas du tout de la même manière. Nous serions beaucoup plus nombreux dans les champs, nous ne partirions pas en vacances à l’autre bout du monde, il n’y aurait probablement pas de gratte-ciel dans les villes, de McDo à chaque coin de rue ou de Netflix à gogo.

Selon le cabinet de conseil indépendant Carbone 4, l’ordre de grandeur des efforts à fournir serait de max 25% pour les individus et de 75% pour les Collectivités (État + entreprises).

 En fait, la transition écologique implique de changer tout le système en place en s’appuyant sur :

  • Un État qui joue son rôle de régulateur pour créer les conditions qui permettront aux…
  • Entreprises de modifier et décarboner en profondeur leur chaîne de valeur, et aux…
  • Individus d’adopter de nouveaux usages et modes de vie au quotidien.

Face à l’ampleur de la tâche (et à la réticence d’un certain nombre d’acteurs), on comprend que ce soit beaucoup plus facile de sur-responsabiliser les individus… bah oui !

[Et hop ! Voilà qu’on nous rebalance la patate chaude de l’écologie]

Tout ça pour dire que :

Non, tu ne sauveras pas le monde toute seule… même avec des couches lavables !

Pour autant, faut-il ne rien faire à titre individuel ? Non.

Mais si tu veux drastiquement réduire ton empreinte carbone (et ta charge mentale), il y a 3 axes prioritaires :

1.   Ne plus prendre l’avion tous les 4 matins,

2.   Limiter ta consommation de viande, notamment rouge,

3.   Troquer la voiture quand tu es seule pour une mobilité plus douce.

https://www.carbone4.com/publication-faire-sa-part

L’écologie, oui… mais sans la charge mentale !

Petite, j’allais souvent chez mes grands-parents à la campagne. Dans leur jardin trônait un beau cerisier et, le temps venu, nous n’avions qu’à lever le bras : la cerise, de l’arbre à la bouche.

Un minimum d’effort pour un max de plaisir !

Pour les gestes écologiques du quotidien, c’est pareil : il faut viser la cerise à portée de main.

[J’ai bien dit LA cerise… pas une poignée, hein ?!]

Pour nous aider, on va s’appuyer sur le tiercé gagnant suivant : plaisir, effort et entourage.

1- Plaisir

On ne va pas se mentir : c’est tout de même beaucoup plus facile de changer ses habitudes, de gagner en confiance et de prendre du plaisir quand les efforts sont alignés avec ce qui nous anime personnellement.

Pour t’aider à choisir ta cerise, tu peux te demander :

  • Y a-t-il une cause particulière qui m’anime ? Lutte contre le plastique, la pollution, les perturbateurs endocriniens…
  • Quel est mon centre d’intérêt principal ? Mode, santé, bien-être, déco, nature…
  • Qu’est-ce que j’aime faire plus particulièrement ? Cuisiner, créer (DIY), regarder des séries/films, faire du sport…

[Personnellement, j’adore cuisiner. C’est donc sur cet aspect-là que j’ai axé mes efforts.]

2- Effort

Quel est l’engagement personnel et financier que cet écogeste demande ? Tu l’auras compris, plus l’effort est important et moins tu as de chance de garder la foi au fil des mois.

À cela, j’ajouterai une autre notion : le « Retour sur Investissement ».

Par exemple, j’ai arrêté de m’autoflageller pour cause de pom’potes. Faire systématiquement la compote moi-même (ce qui implique le temps des courses, de l’épluchage, de la cuisson, du mixage, du refroidissement et du rangement) me demandait trop d’effort et d’énergie au quotidien pour un impact écologique très faible.

L’objectif est donc de choisir une action qui est la moins contraignante pour toi, mais qui va avoir le plus d’impact possible au niveau global.

[En l’occurrence, j’ai préféré réduire sérieusement ma consommation de viande]

3- Entourage

Quel impact cet écogeste va-t-il avoir sur mon entourage (conjoint, enfant…) ?

C’est sûr que si, du jour au lendemain, tu troques nuggets et steak contre des boulettes de pois chiches… c’est la poubelle qui va se régaler !

Le maître-mot ici est : COM-PRO-MIS.

Et communication ! Rien ne sert de sermonner ton entourage à longueur de journée… sauf si tu veux du rab’ de charge mentale et de crises à la maison 😅.

En revanche, trouver les bons moments pour expliquer pourquoi ce geste écologique est important pour toi aura un impact autrement plus fort.

[Morale de l’histoire : avec un bon plat de lentilles, servir… des saucisses !]

L’écologie, pour reprendre le pouvoir sur sa vie

Les temps changent. Au fur et à mesure que la planète se réchauffe, que l’eau et le pétrole se raréfient, il va falloir COLLECTIVEMENT qu’on change de mode de vie.

Se lancer corps et âme dans les gestes individuels ne diminuera pas notre écoanxiété. Ça va juste nous rajouter un paquet de charge mentale… et une bonne dose de culpabilité.

Le changement prend du temps, et on ne devient pas une écolo « parfaite » du jour au lendemain. Le mieux qu’on puisse faire est d’essayer de consommer et d’agir en conscience. Ne pas fonctionner par automatisme…

…mais réaliser l’impact de chacun de nos gestes… et faire de notre mieux.

Devenir maman m’a retourné le cerveau. Mais il aura fallu cette prise de conscience écologique pour que je commence réellement à me questionner :

  • Qu’est-ce qui est (réellement) important pour moi ?
  • Quelle maman ai-je envie d’être avec mes enfants ?
  • Qu’ai-je envie de leur transmettre ?
  • De quoi ai-je peur ?
  • De quoi ai-je peur de manquer ?…

Finalement, l’urgence écologique a été pour moi l’occasion de faire un pas de côté et de reprendre progressivement le pouvoir sur ma vie.

Je suis convaincue que le plus beau cadeau à transmettre à mes enfants est ma façon d’être au monde : pleinement (et joyeusement !) moi-même.

Sauf que si je suis toujours épuisée, stressée, énervée… Ça ne va pas le faire ! Donc la première étape de mon « travail écologique » a été de prendre soin de moi, revenir à ce qui me semble essentiel, me débarrasser progressivement de tous ces besoins artificiels promus par la société comme seuls moyens d’accéder au bonheur.

C’est ce travail d’écologie intérieure qui m’anime profondément et qui, progressivement, m’amène vers plus d’écologie.

Se changer soi pour changer le monde. Chacune à son échelle.

En fait, la transition écologique, c’est ça : l’opportunité d’une belle transformation personnelle au service du collectif.

De quoi aborder le changement plus sereinement 😉



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Cet article a été écrit par :
Pauline Dumont

Devenir mère ET avoir sa prise de conscience écologique… le double tsunami ! Mais c’est enfin ce qui pousse Pauline à faire un pas de côté pour reprendre le pouvoir sur sa vie. Maman de 2 jeunes garçons, elle quitte le secteur bancaire pour devenir coach en écologie intérieure. Pour elle, la transition écologique, c’est avant tout ça : l’opportunité d’une belle transformation personnelle au service du collectif – chacune à son échelle 😊

Aujourd’hui, elle accompagne donc les mamans qui se sentent dépassées à redéfinir un projet de vie source de sens, de liberté et de joie !

Tu peux la retrouver sur son site : https://beebadabloom.fr/

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