La nouvelle est tombée il y a quelques semaines…nous partons vivre à l’étranger cet été, pour quelques années.
Nous l’avions demandé, nous l’avions espéré très fort sans trop y croire et enfin…nous partons pour vivre une aventure d’expatriation en famille, dans un autre coin du globe, bien loin de chez nous.
Le grand départ, oui, mais pour aller où ?
Dans un pays à l’exact opposé (géographique entre autres) de ce que je m’étais imaginée, avec une culture très différente, un climat particulier, une langue inconnue. J’avais relégué cette destination dans un tout petit coin exigu de mon esprit, loin derrière d’autres plus connues, plus rassurantes et paf : ce petit coin exigu était devenu boulevard ! C’était bien là, hors de l’Europe et de toute référence connue, que nous allions vivre.
Cette nouvelle a soulevé beaucoup de questions :
la place des enfants, la place des étrangers, la place des femmes, l’éducation, le développement du pays, l’accueil qui nous attendait, la possibilité d’apprendre la langue, les normes du pays, les potentiels risques de tremblement de terre et autre.
La surprise passée et digérée, je me suis aperçue que j’étais, moi, maman française de 34 ans, n’ayant jamais vécu hors de mon pays, toute remplie de mes référentiels bien français, d’a priori sur notre futur pays d’accueil, de craintes pour les enfants, etc.
Et me voilà empaquetant la maison que je venais à peine de retrouver en rentrant de ma retraite de confinée, voyant mon intérieur s’épurer de plus en plus et les cartons s’empiler.
Garder le coeur et l’esprit ouvert
Bien sûr, nous sommes attendus et nous serons accueillis. J’ai eu l’occasion d’avoir plusieurs personnes qui partagent cette vie depuis quelques années au téléphone, de discuter longuement avec des mamans et j’ai entendu différents sons de cloche…
…certains rassurants et d’autres beaucoup moins…
Nous avons donc pris la décision, sans être naïfs pour autant, de garder le coeur et l’esprit ouverts à tout ce qui pouvait nous arriver. En essayant de ne juger rien ni personne, en faisant le choix de l’intégration autant pour l’école que pour la langue.
Pour accueillir aussi simplement que possible les rencontres, qui seront certainement très riches et les événements successifs.
Et physiquement, je ressens cette ouverture, cette disponibilité vis à vis de mon avenir, comme si quelque chose dans ma poitrine avait pleinement accepté cette vie.
J’ai décidé de faire confiance.
Après tout, nous partons tous ensemble, nous allons vivre cette aventure soudés et c’est une grande chance.
Pour nous préparer au départ, nous apprenons la langue, en famille, une fois par semaine. Rien que ça, ce n’est pas triste : une occasion de bons moments de complicité ^^ !
Les enfants, malgré les craintes de leur âge, sont confiants dans nos choix.
Les cartons sont presque finis, le temps de dire au revoir à l’école à peine retrouvée, aux membres de nos deux familles, et nous serons dans l’avion.