Charge mentale : la méthode MOD - Fabuleuses Au Foyer
Maman épuisée

Charge mentale : la méthode MOD

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Selon Julie Morgenstern, experte dans la question du management, le perfectionnisme n’est pas une peur de l’échec ou des critiques. Pour elle, c’est un instinct qui nous pousse à trouver la sécurité, à garder le contrôle. 

  • C’est une manière de penser primitive très dichotomique : le tout ou rien. Ou bien je réussis tout ou bien c’est raté.
  • C’est une manière de nous priver de choisir un juste milieu, une manière d’être qui nous vole la saveur de « l’ assez bon », d’accepter qu’on peut se retrouver dans la moyenne et d’y être bien.

Alors oui, nous sommes dans une culture qui glorifie les supers héros…

…une culture qui aimerait nous faire croire que si on veut bien faire un effort, on est tous un peu Einstein, Bill Gates, Oprah ou J. K. Rowling.

Mais quoi ?

  • Et si on n’a pas une vie comme ces génies ?
  • Si on ne sort pas du lot ?
  • Est-ce pour autant que nous sommes des ratés ?
  • Est-ce parce qu’on n’a pas fait assez d’efforts ?
  • Est-ce parce qu’on n’a pas trouvé son domaine de prédilection ?

Et si vivre bien, c’était aussi accepter que parfois on peut donner moins que 200% ?

  • Et si vivre bien c’était reconnaître quand son aspirateur est plein et de faire de la place avant de reprendre le travail ?
  • Et si on n’était pas appelée à être “wonder woman” ?
  • Et si notre valeur n’était pas liée à notre capacité à marcher sur le fil, proche, tout proche de l’implosion ?
  • Et si on avait simplement besoin d’appuyer sur le frein un bon coup pour ne pas foncer dans le mur ?

Pour nous aider à prendre du recul quand on se trouve pris dans une roue de hamster, Julie Morgenstern propose un outil que je trouve épatant :

C’est la méthode MOD (comme modéré).

Elle appelle cela un frein à main, qui nous aide à sortir d’une pensée de « tout ou rien » et qui nous rappelle qu’on n’est pas à court d’options, qu’on a encore le choix.

En résumé, elle nous invite, face à une tâche donnée, à réfléchir aux questions suivantes :

  • Qu’est-ce que je cherche à atteindre ?
  • Qu’est-ce qui serait pour moi un résultat assez bon ?

Pour ce faire, elle nous invite à faire une liste avec 3 options : MAX-MIN-MOD.

  1. Maximum : si je pouvais faire le top, la crème de la crème, atteindre un résultat époustouflant, qu’est-ce que ce serait et que devrais-je faire pour l’atteindre ?
  2. Minimum : si je veux que la tâche soit faite, si je veux assurer simplement le minimum vital nécessaire et pas un poil de plus, que devrais-je faire ?
  3. Modéré : comment pourrais-je faire plus que le minimum nécessaire, remplir la tâche assez bien sans pour autant viser la perfection… le tout en évitant de péter un câble ou d’y passer trop de temps ?

J’appelle cette dernière option « l’optimum » :

  • Comment trouver mon optimum face à ce que j’ai à faire ?
  • Comment trouver un raccourci qui me satisfasse et ne bouffe pas toute mon énergie ?

Julie Morgernstern ne dit pas que nous devons toujours choisir la solution modérée. Elle nous rappelle que parfois nous choisirons volontairement de donner le maximum et parfois le minimum sera tout ce que l’on pourra donner. Mais au moins, cette manière de s’arrêter, de réfléchir, nous permettra de voir que l’on peut s’adapter, que l’on peut choisir !  

Prenons l’exemple du cadeau de fin d’année pour remercier les instituteurs de nos enfants.

  1. MAX : je leur fais des confitures faites maison, mis dans des petits paniers champêtres, entourés de foin et avec, pour chacun, une lettre écrite à la main et une photo de Pia.
  2. MIN : je leur offre une confiture de framboises du supermarché avec une petite carte attachée au couvercle sur laquelle il est noté “merci”.
  3. MOD : j’imprime une photo de Pia, j’écris derrière un petit mot rapide. Je cherche au marché du village ou dans un magasin bio une confiture à la framboise un peu artisanale et je mets le tout dans un petit sachet de papier brun qui fait un peu rustique (jusqu’à présent c’est l’option que je choisis toujours).

Le fait d’avoir fait cette liste m’aide :

  • à adapter ma réaction en fonction du temps et de l’argent que j’ai à disposition
  • à lâcher du lest
  • à ne pas aspirer comme une malade avec un aspirateur au sac trop plein.

Bien entendu, je vous ai mis là un exemple « léger ». Mais je peux aussi l’appliquer à la préparation de mes articles, de mes conférences. Si je ne veux pas, si je ne peux pas fournir le maximum, je peux devenir plus flexible avec mes attentes.

Et comme dirait si bien Hélène :

« Fait vaut mieux que pas(r)fait », n’est ce pas ? 



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Cet article a été écrit par :
Rebecca Dernelle-Fischer

Psychologue d’origine belge, Rebecca Dernelle-Fischer est installée en Allemagne avec son mari et ses trois filles. Après avoir accompagné de nombreuses personnes handicapées, Rebecca est aujourd’hui la maman adoptive de Pia, une petite fille porteuse de trisomie 21.
https://dernelle-fischer.de/

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