De la soupe. En ce soir de début janvier, tout ce à quoi mon estomac aspire, c’est de la soupe. Après le marathon gustatif des fêtes (allez, soyons honnête, on peut carrément parler de suicide gastrique à la mode alsacienne), je ne rêve que de légumes et de fruits sous toutes leurs formes : crus, cuits, en compote ou en smoothie. Pourtant, il y a encore des restes. Mon frigo regorge de mont d’or, de truite fumée et autres marrons glacés à terminer. Mais mon estomac n’en peut plus : il demande une trêve.
Même chose pour mon cerveau : il a besoin d’une pause.
À l’aube de chaque année (approximativement aux alentours du 2 janvier), je me retrouve face au même mécanisme, épuisant les dernières pauvres petites réserves d’énergie qui me restent après un mois de décembre mené tambour battant et une période de fêtes en famille certes sympathique mais qui me met en général sur les rotules : mon esprit prend toute la place et se met à broder autour du thème de la nouvelle année. Alors que je me sens à plat, lui se porte comme un charme, échafaudant les scénarios les plus farfelus.
Bienvenue dans ma tête de scénariste holywoodienne version déprime de début janvier :
- Les bonnes résolutions. “Mais à quoi ça sert d’en prendre ? Je ne suis même pas en mesure de préparer un repas équilibré à mes enfants ou de me bouger les fesses pour reprendre la course à pied !”
- Ce que je voudrais en 2019. “Mais qu’on me foute la paix, oui ! Je n’arrive même pas à me projeter plus loin que la fin de la semaine… ”
- Mon bilan de 2018. “Des disputes avec mon fabuleux, des cris sur mes enfants que je n’arrive pas à faire sortir du bain / à tenir calme au guichet de la poste” (notez que cette proposition peut être complétée à l’infini)
Résultat de ces élucubrations de début janvier ?
Je me sens à plat. Incapable. Dépassée. Cafardeuse à l’idée d’emmener mes enfants à l’école alors qu’il fait encore nuit noire. Angoissée par les multiples déplacements professionnels à l’étranger qui se profile pour mon fabuleux ces prochaines semaines.
En remuant ma soupe de carottes-butternut-patate douce, en humant le délicieux parfum qui s’échappe de la cocotte et qui réjouit mes narines, je me mets à me souhaiter deux choses toutes simples pour 2019. Deux toutes petites choses qui ne déclenchent ni angoisse, ni honte, ni culpabilité :
D’abord, de la soupe.
De la soupe, pour son onctuosité, pour son côté rassurant et cocoonant. De la soupe, parce que mes enfants en raffolent et que je n’ai aucun effort à fournir pour leur faire avaler leur dîner. De la soupe, parce que je peux la déguster lovée dans mon canapé en matant Netflix (c’est le programme de mes soirées quand Monsieur n’est pas là).
De la soupe, pour la douceur qu’elle symbolise; cette douceur que je souhaite vivre au quotidien, malgré les hauts et les bas, malgré mes petits scénarios malveillants : de la douceur envers moi-même. Comment, sinon, parvenir à être douce avec les miens ?
Ensuite, des siestes.
Oui, des siestes. Parce que j’ai redécouvert leur incroyable pouvoir pendant ces congés de Noël (qui n’ont de congés que le nom, soyons sérieuse deux minutes ^^).
Cette période, chez moi, est synonyme de dîners à rallonge suivis de discussions au coin du feu et d’enfants surexcités voulant jouer avec leurs cadeaux de Noël dès 7 heures du matin. Résultat, les nuits sont un peu courtes. Et quand je ne dors pas assez, je me transforme en un être féminin alliant subtilement la furie et le spleen.
Encore plus en début d’année, quand l’agenda reprend ses droits, quand la petite musique des “Tu devrais, il faudrait, tu aurais dû, tu vas en baver…” se fait – encore – entendre. Quand je fais la sieste, je recharge mes batteries. Quand je fais la sieste, je me fais un cadeau :
Je m’offre le droit de ne rien faire.
Toi aussi, en ce ce début d’année, tu ressens le besoin de faire une pause ? De mettre ton cerveau en mode “veille” pour cultiver plus de douceur et de bienveillance envers toi ?
Je t’invite à identifier deux cadeaux tous simples que tu pourrais te faire en 2019.