Ça y est, le tout petit bébé à peine arrivé laisse déjà deviner le petit homme. Bientôt debout sur ses pieds et accroché aux mains de ses parents, il les mènera là où il veut, pour explorer son nouvel univers qui s’agrandit.
À peine quelques mois sont passés, seulement 242 jours de vie pour mon bébé. Je pensais que ce petit bébé tant souhaité, me permettrait de tourner sereinement la page de la maternité.
« Facile ! », je me disais, « comblée par ce petit dernier, mes envies de bébé sont du passé ! ». Mais en le voyant se développer, la même nostalgie revient pourtant. La même envie de retenir le temps, ou de recommencer.
Pourtant, chère maternité, il va bien falloir te laisser aller !
Cela fait des années, depuis l’arrivée des aînés… Il va falloir se dire que pour nous, ça y est. Que d’autres, plus jeunes, entrent dans l’aventure. Il va falloir se tourner vers cette nouvelle identité de femme mature, maman d’ados, et s’entendre dire un jour :
« Les enfants sont grands » !
Mais avant, chère maternité, j’aimerais te dire combien tu m’as transformée, modelée, changée.
Tu as fait de moi une autre personne, ou peut-être une autre version de moi-même. Sur ton passage, quelque chose reste-t-il intact ?
Tu as ce pouvoir de nous faire évoluer. Tu m’as donné mes premiers cheveux blancs, tu m’as donné des angoisses inconnues, tu as donné à ma vie une intensité hors du commun.
Tu m’as éprouvée, oui c’est vrai.
La douleur a traversé mon corps, y a laissé des traces. La fatigue s’est parfois ancrée pour longtemps, comme les inquiétudes des premières fois des jeunes mamans…
Mais en même temps, chère maternité, tu m’as donné ce qui n’existe dans aucune autre réalité : la découverte de ce lien intime et inaltérable avec son bébé, petit être formé au creux de soi auquel on se sent éperdument attaché.
Tu m’as donné la plus grande des aventures de vie,
tu m’as donné un épanouissement extraordinaire, tu m’as donné une nouvelle naissance : j’étais femme et je suis née mère à travers toi.
Tu m’as donné plus de passion, plus de rage que je ne m’en connaissais (surtout si d’autres petits poussins s’en prennent aux miens dans la cour de récré !). Tu m’as donné de mieux me connaître, de découvrir certains de mes défauts et certaines de mes qualités, tu m’as permis de me dépasser.
Année après année, en voyant mes enfants grandir, c’est un peu moi que je regarde aussi. À travers eux, je vois mes faiblesses et mes réussites, tout comme j’aperçois mes mimiques.
Alors, chère maternité merci pour tes cadeaux !
Je ne regrette ni les rides, ni les fous rires, ni les salles de bains inondées, ni les chaises crasseuses, ni les parties de pâte à modeler, ni les comptines, ni les gâteaux ratés ou les goûters improvisés.
J’ai tout pris de plein fouet, et j’ai essayé de faire de mon mieux. Ce qui est bon dans tout ça c’est que c’est la vie : intense, épuisante, merveilleuse.
Mais voilà. Je dois te laisser aller car l’heure tourne au cadran de la vie. Je suis une maman comblée et je tâcherai de poursuivre mon rôle jusqu’à la fin pour ces petits êtres que tu m’as confiés. Ils sont bien plus que des enfants, ils sont une partie de moi-même : une partie de ma vie, mais aussi une part de mon être.
À présent, je n’aurai plus de bébé, c’est vrai.
Mais je passe le flambeau à de nouvelles mamans.
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Ce texte nous a été transmis par Juliette, une fabuleuse maman.