1. La maternité te va bien
Elle a sans doute le teint brouillé, les yeux cernés, le ventre boudiné et elle ne voit que ça. Elle ne pensait pas que ça prenait si longtemps de retrouver son corps d’avant et elle n’a pas besoin d’entendre que, probablement, elle ne le retrouvera jamais. Lui parler de ce rayonnement nouveau qu’elle a, maintenant que son corps a accompli ce prodige incroyable de porter au monde une nouvelle vie, ça ne peut que lui faire du bien.
2. Tu y arrives déjà très bien
C’est encore mieux que « tu vas y arriver ». Parce que faire de manière imparfaite, avec sa fatigue, avec les limites et les blessures qu’elle découvre sur elle-même, c’est déjà y arriver. Son bébé n’est pas nu, mal nourri et en pleine détresse ? Elle assure l’indispensable. Pour ce qui est du bébé propre, bien élevé et jamais malade, avec une maman propre, reposée et bien sapée, ça viendra plus tard, chaque chose en son temps.
3. Ta mère m’a dit que tu l’épatais
Devenir mère à son tour, c’est entrer sur un territoire auparavant dominé par notre propre mère. Ça secoue la relation mère-fille d’une manière que ni l’une ni l’autre n’avait prévue, et sans méchanceté aucune, on peut très vite se blesser mutuellement. Alors que toi, tierce personne, tu sais te faire la messagère de tout le bien que pense la jeune grand-mère sans savoir forcément le formuler, tu mets du baume dans les rouages (oui, j’ai fait exprès).
4. J’ai cuisiné pour un régiment, du coup je t’ai fait un Tupperware ©
Il existe certains réseaux de mamans qui s’organisent pour porter un repas dans la semaine lorsque l’une d’entre elles accouche. Si elles s’y mettent à dix, ça fait deux semaines de dîners pour laisser les tout jeunes parents prendre leurs marques, ou bien soulager leur charge mentale parce qu’ils ont déjà deux enfants à gérer et que les rythmes des uns et des autres ne s’accordent plus.
5. La pédiatre de ton bébé te fait peur ? Tu as le droit d’en changer
Les premiers rendez-vous de suivi d’un nourrisson sont autant là pour garantir la santé du bébé que pour aider la maman à prendre ses marques et à construire sa confiance en elle. Le post-partum est un moment de telle vulnérabilité qu’une jeune maman peut être tentée de croire que l’autre a raison, surtout s’il ou elle est une figure d’autorité, tandis qu’elle a tort. Le regard d’une amie peut aider à prendre un peu de recul et ne pas laisser une tierce personne, aussi diplômée soit-elle, s’immiscer dans les fragilités d’une jeune maman. Bien s’entourer est un droit imprescriptible !
6. Quand tu seras prête, je peux garder ton bébé un soir (ou un week-end, soyons fous !)
Je me souviens de chaque amie qui m’a fait cette proposition, notamment lorsque mon deuxième enfant est né et que je devais trouver des solutions pour ne pas faire subir à son aîné des heures d’ennui dans la salle d’attente du pédiatre. Lorsque le relais familial ne peut pas être sollicité, cette proposition est un trésor, crois-moi.
7. Ne crois pas que tout est plus facile chez les autres (sauf cas extrême)
L’idée n’est pas de faire la liste de tous les écueils que toi, tu as rencontrés dans ta maternité, ou pire, les horreurs que tu as entendues ici ou là (warning : on est un poil plus sensible quand on vient d’accoucher). Ce n’est pas non plus minimiser ce que rencontre ton amie. L’idée est plutôt de lui dire qu’elle n’est pas seule à galérer, que les autres n’ont pas reçu un mode d’emploi dont elle aurait été privée. Dans la majorité des cas, l’arrivée d’un enfant donne tout à coup l’impression de commencer à traverser la jungle, armée d’un coton-tige.
8. Oui, ça devient plus facile avec le temps
Oh, pétard, j’aurais volontiers étripé tous ceux qui me disaient, sourire en coin : « attends un peu. Petits enfants, petits soucis, grands enfants, grands soucis. » OK, donc là je suis dans le dur et tu me dis que ça va empirer ? Alors que c’est faux, avant les « grands soucis », il y a une grande période d’amélioration continue. Dans moins de trois mois, les coliques de ton bébé vont probablement s’arrêter. Tes plages de dodo vont s’allonger petit à petit. Tu vas apprendre à demander de l’aide et à déléguer sans mourir d’angoisse. Tu grandis, ton bébé aussi, et composer avec ce bouleversement va devenir de plus en plus naturel.
9. Viens avec ton bébé, on le mettra dans ma/notre chambre
Quel beau cadeau en une seule phrase ! La peur de déranger, le budget baby-sitter hyper serré, la tentation de rester cloîtrée sont balayés en une seule phrase. Se sentir tiraillée entre le dedans et le dehors fait partie de la transformation que nous fait vivre la maternité et ton amie te répondra peut-être qu’elle ne se sent pas prête, mais qu’importe, tu lui as fait passer le message le plus important : tu es prête à les accueillir tous les deux et à t’adapter à ses toutes nouvelles contraintes.
10. Qu’est-ce qu’il est beau/elle est belle
Alors que chacun sait que le plus souvent, un nourrisson (à part le tien) ressemble à une pêche oubliée au fond du sac de courses. Mais c’est si bon à entendre, pourquoi se priver de faire plaisir ?