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Vie de famille

Un troisième garçon… et alors ?

Une Fabuleuse Maman 18 janvier 2021
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Désirer une fille plus qu’un garçon ou l’inverse : les futurs parents souvent s’imaginent avec un des deux pour multiples raisons, qui leurs sont connues ou non. Sauf que notre Mère nature ne nous donne pas de choix, c’est “une chance sur deux”, le simple bonheur de pouvoir donner la vie, de voir son ventre s’arrondir, de sentir un enfant bouger, de le voir grandir avec ses rires, ses premiers pas, sa première dent, sa première rentrée scolaire, les moments de partage, des balades en famille, des câlins et des bisous…

Jusqu’au jour où ils quitteront la maison pour construire leur vie. Tout ce qu’on espère, c’est de les avoir bien guidés pour qu’ils trouvent la clé de leur bonheur dans la vie et on aimerait aussi les voir revenir dans le nid familial pour profiter d’eux à l’âge adulte.

Et que ce soit une fille ou un garçon, nous formulons pour eux les mêmes souhaits…

En attendant, je suis l’heureuse maman de deux garçons de 9 et 7 ans. J’ai un super mari très investi dans la vie de la maison et dans l’éducation des enfants. J’ai appris à aimer ma vie, être sereine, profiter de l’instant présent tout simplement d’être heureuse car ce n’était pas toujours aussi simple pour moi. Nous avons toujours voulu avoir trois ou même quatre… Après, il y a la vie qui rectifie nos désirs et modifie les projets.  Mais nos rêves sont là et on essaie de les réaliser. Donc notre rêve numéro trois est bien là !

Le troisième bébé est prévu pour bientôt.

La grossesse se passait bien, je baignais dans ma petite boule de bonheur avec ce petit ventre qui s’arrondissait avec les grands qui posaient de tas de questions rigolotes et puis un jour, je ne sais plus qui m’a dit :

« Ah, ça serait bien que ce soit une fille ! » 

Et ce genre de commentaires me mettait de plus en plus mal à l’aise : « Ah, vous avez déjà deux garçons ! Donc vous espérez une fille ? » Même avant d’être enceinte, j’ai entendu : « Il faut faire un troisième pour que ça soit une fille » ou encore « Ah, je suis heureuse d’avoir des filles car je ne saurais pas faire avec les garçons ».

Comme si le fait d’avoir absolument une fille était le but ultime des parents qui ont déjà des garçons. Ou l’inverse. Ou encore :

Il faut une fille et un garçon.

Moi aussi, je dois reconnaître que j’avais, au fond de moi, ce désir d’avoir une fille. Même si je disais que je ne ferais jamais un enfant dans ce but-là. J’étais heureuse d’être enceinte et plus les premiers mois passaient, plus j’avais envie de connaître le sexe du bébé. Le jour de l’écho, je savais que ce serait un garçon, je le sentais mais j’y ai cru jusqu’au bout.

À l’annonce, je n’ai rien montré, j’ai fait semblant d’être comblée d’avoir un troisième garçon. En arrivant dans la voiture, pourtant, je me suis effondrée en larmes :

Je ne serais pas maman d’une petite fille.

Comme si un rêve se brisait, comme si je décevais tout le monde autour de moi parce qu’on allait me dire encore :

  • « Un petit garçon c’est bien aussi »
  • « Tous les bébés sont mignons »
  • « C’est bien quand même ». 

Ma tristesse était profonde. J’étais surprise et effrayée par ma réaction. Cet enfant, d’une minute à l’autre, était devenu un étranger, il m’était égal s’il bougeait ou pas, moi qui jusque-là avais guetté chacun de ses mouvements  ! Les regrets sont apparus aussitôt :

  • « On aurait dû s’arrêter à deux »,
  • « On était bien dans la vie, les enfants devenaient autonomes »,
  • « La maison est parfaite pour nous quatre, pas besoin de tout chambouler, pas besoin d’une voiture plus grande »,
  • « Est-ce raisonnable d’avoir un enfant dans ce monde si incertain ? » 

Les questions fusaient dans ma tête. Et le pire, cette question sans réponse : « Pourquoi moi » ?!

En même temps, j’avais honte de me sentir si mal.

Je me disais : « Je n’ai pas le droit ». Je pensais à toutes les mamans qui n’arrivent pas à avoir d’enfant ou qui ont perdu leur bébé. Je ne me sentais pas juste envers elles, j’avais l’impression de faire un caprice que je n’ai pas le droit de faire. 

Je suis restée dans cet état de tristesse profonde pendant trois jours durant lesquels je remontais la pente pas à pas. Je me suis autorisée à vivre cette déception, une souffrance qui ne se choisit pas. Elle vient, nous envahit, nous écrase. Quand on souffre, il n’y a pas de raisons plus importantes que d’autres.

Nous avons simplement besoin de vivre notre tristesse, de nous laisser traverser par toutes ces émotions négatives, nous donner le droit de faire le deuil d’un rêve ou plutôt du désir d’avoir une fille (ou un garçon).

Et puis j’ai commencé à me projeter, à chercher un prénom pour donner une identité à ce petit être qui grandissait en moi. Je me suis excusée auprès de lui d’avoir eu cette réaction de rejet, je lui dit qu’il a une place dans notre vie, qu’il sera aimé et que nous l’aimons déjà tous.

Dans quelques semaines, il sera avec nous,

il grandit bien et chaque mouvement que je ressens me comble de joie, je n’imagine même pas que cela pourrait être autrement.

Oui, j’aurai trois garçons et je suis heureuse :

Ils m’ont choisie comme maman et j’en suis fière ! Je suis sûre que ce sera encore une belle aventure…tout devant nous.

Ce texte nous a été transmis par une fabuleuse maman, M.



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