Noël se profile, ça se rapproche vitesse grand V… et devinez qui débarque en même temps que les décorations pailletées et les chants de Noël ? Le casse-tête familial !
Mais qu’est-ce que j’en fais, moi, de cet événement ?
Je t’invite à découvrir 3 secrets qui offrent une méthodologie pour gérer cet épineux sujet…
Ça ne va pas faire un pli, j’vous l’dis ! Je ferais mieux d’y réfléchir à deux fois, si je ne veux pas :
- me faire prendre de vitesse par les choix de ma belle-famille auxquels je ne participe pas,
- faire avec le nouveau conjoint de ma sœur qui ne m’aime pas,
- me faire happer par l’urgence parce que mon agenda du mois de décembre est dingo,
- prendre en charge la tante aigrie que je ne vois qu’une fois par an à cette occasion,
- me faire imposer 3 ou 4 repas familiaux dont je ne veux pas,
- avoir à supporter trop longtemps les enfants des autres (et leur éducation),
- sous prétexte que j’ai une grande maison, la remplir de tous les oncles, tantes, cousins,
- me faire prendre la tête pour le cadeau commun du neveu trop gâté…
Bien sûr, tu t’en doutes, bon nombre de ces situations m’ont été familières !
Quand je compte le nombre de Noëls auxquels j’ai laissé faire ce qui n’était pas bon pour moi, je me dis que j’aurai pu/dû écrire cet article beaucoup plus tôt ^^.
Donc, s’il y a des choses que je veux et d’autres que je ne veux pas, je dois pouvoir les dire, et suffisamment clairement pour avoir une chance d’être entendue et si possible respectée…
Noël est un temps de regroupement, le plus souvent familial, rarement amical (ça se passerait probablement mieux !).
On se plaît à systématiquement l’imaginer ou le raconter doux et chaleureux comme une bonne grosse couverture en polaire douce et confortable, mais dans les faits, si nous sommes honnêtes, ce n’est pas tout à fait cette image d’Epinal que nous vivons : le rassemblement familial a plutôt tendance à ouvrir un bel espace de règlement des blessures non guéries de chacun de ses membres :
- un parent abusif qui impose ses desiderata sans concertation au motif qu’il est le doyen,
- un beau-frère qui a un ascendant fort sur sa femme et donc sur la fratrie de celle-ci,
- des habitudes de lieu de rassemblement ‘’parce qu’on a toujours fait comme ça‘,’ mais qui n’ont pas toujours de sens et demandent à certains de faires des pieds et des mains pour les déplacements
- …
Et puis à Noël, on n’a pas forcément le loisir d’évacuer les difficultés relationnelles à l’extérieur : à cause de la météo, tout ça se passe en plus à huis clos ^^
Dans tous les cas – et même les meilleurs – cela demande de la souplesse !
Alors, comment faire ?
Commencer par se poser la question :
Qu’est-ce que je veux vraiment, moi, dans tout ça ?
Non, il ne s’agit pas ici de ta liste de cadeaux… quoique ! Mais plutôt de t’inviter à te poser un peu et à faire la liste de tes envies.
Et si tu es du genre à te ‘’sacrifier’’ pour que ça se passe bien, je suis sûre que tu auras quand même une petite envie, une toute petite demande bien tapie au fond de ton cœur qui te ferait du bien, rien qu’à toi !
Puis ‘dérouler’ la technique des 3 secrets pour s’assurer de voir la demande à minima entendue, si possible prise en compte et, au mieux, satisfaite !
Premier secret :
Commencer par parler de soi en utilisant le pronom personnel ‘’Je’’ (ou ‘’Nous’’ si cela concerne ta petite cellule familiale)
Deuxième secret :
Utiliser une manière de présenter ce qu’on a à dire en 4 points qui rend la demande non-discutable :
(Je te propose cet exemple concret pour rendre la ‘technique’ plus réell
- Je donne les faits : ‘’L’année dernière nous avons traversé toute la France pour que nous soyons tous réunis’’
(Je supprime les jugements : « L’année dernière, vous nous avez imposé de traverser… ») Je dis mon/mes émotion(s) : « Sincèrement, cela m’a rendue triste que ma peur du danger et de la fatigue de la route n’ait pas été entendue« .
- Je précise mon besoin : « Cette année, mon besoin est de passer des congés plus calmes / de ne pas me déplacer… »
- Je fais une demande « circonstanciée » (c’est-à-dire précise) : « Je vous demande donc que ce soit vous qui veniez / que nous puissions rester chez nous… »
Afin d’aller vers un compromis : « Alors voyons-nous pour le déjeuner seulement et pas pour la veillée » : à défaut de voir ma demande totalement exaucée, j’avance vers un compromis (sans tomber dans les jeux de « ping-pong » verbaux : non/si, toi/moi ou les généralisations « jamais, toujours, tout le monde, … » dans lesquelles il n’y a généralement pas d’écoute).
Ici, ma demande est légitime, parce qu’elle s’appuie sur :
- des faits et non des jugements,
- mon ressenti émotionnel (et ça, ça n’est pas discutable),
- l’identification de mon besoin
- puis ma demande qui en découle.
On te reprochera peut-être, au mieux ton ‘auto-centrage’, au pire ton « égoïsme » ou ton « égocentrisme »…
Ensuite, pose ces questions :
- Qui mieux que moi sait ce que je ressens et qui n’est pas discutable ?
- Qui mieux que moi sait ce dont j’ai besoin ?
- Pourquoi partant de là, ne puis-je pas demander ce qui est important pour moi ?
- Et enfin : de qui puis-je m’occuper vraiment si je ne commence pas par m’occuper de moi ?
Troisième secret :
Chères Fabuleuses, cette méthode n’est efficace que si nous la pratiquons avec notre cœur, en toute authenticité, bien entendu ! Revenir à soi d’abord, pour être en paix et en sécurité intérieure, pour ensuite mieux communiquer avec l’autre, est la seule voie…
Cette méthode demande un peu de pratique et pourra paraître un peu ‘’plaquée’’ au début, mais elle est vraiment puissante et permet d’être entendue à propos de ce qui nous est le plus cher…
Alors, je t’invite à l’utiliser aussi souvent que nécessaire (avec nos conjoints et ados aussi !) … et pas uniquement pour Noël.