Maman de deux petites princesses maintenant, ma vie a totalement changé !
On ne se préoccupe plus que de soi ou de son amoureux ou d’une princesse mais bien de 3 personnes en même temps (si on compte le papa !).
On rit 2 fois plus, on donne deux fois plus de bains, on fait deux fois plus de couettes et chose à laquelle je ne m’étais pas préparé : on s’inquiète deux fois plus également !
Je m’explique.
Mon sens de la protection s’est considérablement développé depuis ce tout jeune statut. Je suis constamment inquiète : je me fais du soucis pour leurs journées d’école et de crèche, pour leur fréquentation, leurs bobos…
Ont-elles assez mangé ? Ont-elle assez chaud la nuit ? Cette copine est-elle assez bien pour
Sékia ? Salomé-Zoé arrive-t-elle à socialiser en crèche ?
Je suis devenue un monstre d’inquiétude ! Moi qui voulais (et qui veux toujours) être le genre de « role-model » qui inculque à mes filles des valeurs telles que la découverte de soi et d’autrui, l’aventure, les cascades (au sens propre et figuré !), les grandes découvertes et petites peines… Je me rends compte qu’avec mon vocabulaire de ces derniers temps, cantonné aux :
– arrête !
– Oh mon Dieu, fais attention !
– Non ! Tu vas te faire mal !
– J’ai peur pour toi ma chérie, je ne préfères pas !
– On ne parle pas à des personnes que l’on ne connait pas ! (en balade, la joie de ma première
est de saluer TOUTES les personnes qui croisent notre chemin, j’ai bien dit : TOUTES ! même
les chiens et les chats du quartier ont droit à leur salutation !)
– Aïe, aïe …
Je n’ai su que leur transmettre le champs lexical de ma peur constante et inébranlable. À ce train là deux solutions : soit elles deviennent des Tanguy nouvelle génération (vous vous
souvenez du film ?), soit cette graine si précieuse implantée en elle qu’est tout simplement la vie, finira par perdre de sa couleur, de sa vigueur et tout ne deviendra que question de sécurité, de « bien faire » et de crainte du risque.
Car telle est là la question :
Comment faire de nos enfants des être pleins de vie, libres, curieux, ouverts d’esprit et prêts à conquérir le monde si celui que nous leur présentons n’est réduit qu’à restrictions et craintes ?
Ne devrait-il pas y avoir un peu de place pour le risque, le frisson (modéré je vous l’accorde, la somme de leurs deux âges ne se porte qu’à 6 tout de mêmes !) ?
Je me pose cette question mais déjà presque sûre de la réponse, j’essaie au quotidien d’être plus détendue et plus aventureuse afin qu’elles aussi s’aventurent à ne pas toujours avoir peur comme maman.