Illustration : Aurélie Wynant
Lectrice depuis 3 ans des articles des Fabuleuses, j’ai suivi les diverses formations proposées par Hélène. Par ricochet, ma fille de 9 ans a baigné dans la « Fabuleuse Attitude ». Récemment, elle a écrit un texte où elle partage son expérience. Avec son autorisation, je vous partage ces lignes qui m’ont profondément touchée :
“Ce que je voudrais dire à mon amie”
Il y a quelques semaines, j’ai découvert que les parents de ma copine se sont séparés. Moi aussi, je suis passée par ce chemin et je sais que ça peut être difficile…
Quand je la vois à l’école, elle a l’air joyeuse. Mais je pense que comme moi, elle n’est pas très bien, elle veut cacher qu’elle est mal.
Je voudrais lui dire :
« Tu sais, si tu n’es pas bien, tu peux venir m’en parler, mes parents aussi sont séparés, je serai toujours à ton écoute. »
Mais je ne sais pas comment lui dire. Je n’ai pas envie de l’embêter avec ça.
Pourtant, moi aussi :
- Quand je suis chez Maman, Papa me manque et quand je suis chez Papa, Maman me manque
- Parfois, je veux quelque chose (un vêtement, un jouet) mais je ne peux pas l’avoir car je réalise qu’il est chez l’autre parent
- Chaque semaine, je dois prendre mes affaires pour les amener chez l’un ou chez l’autre, anticiper et faire attention de ne rien oublier
- Je pleure encore certains soirs. Ça fait quatre ans pourtant, mais je pleure toujours, j’aimerais tant être avec papa et maman en même temps.
J’aimerais lui dire tout ça.
J’aimerais aussi lui dire de ne pas culpabiliser, elle n’y est pour rien.
Surtout, qu’elle ne doute pas que sa Maman et son Papa l’aiment. Je suis allée la voir, j’ai mis mon bras autour d’elle et je lui ai simplement dit :
« Moi aussi… Je suis là si tu as besoin ».
Elle m’a souri et on a retrouvé les autres copines dans la cour. On en n’a pas reparlé, mais maintenant, je sais qu’elle sait…
Merci, ma fille, de me montrer qu’à notre échelle on peut changer le monde, un pas à la fois, avec une parole, de l’écoute et de la bienveillance. Je t’aime, ma mini-Fabuleuse.
Ce texte nous a été transmis par une fabuleuse maman, Manuéla.