Pourquoi faisons-nous des enfants ? Pour le plaisir de pouponner ? Pour avoir une tablée pleine, quand on sera vieux, le soir de Noël ? Pour former de bons citoyens, capables d’assurer un avenir convenable à notre planète ? Récemment, j’ai découvert le travail de Shefali Tsabary et j’y ai trouvé les mots pour comprendre ce que j’avais vécu, depuis mon burn-out maternel.
Pourquoi faisons-nous des enfants ?
Dans Parents, Enfants, Grandir ensemble (éd. Le courrier du livre), Shefali Tsabary suggère :
« Selon moi, l’objectif premier de la relation parent-enfant est l’évolution des parents (…) Nos enfants viennent à nous pour que nous reconnaissions nos blessures et affrontions courageusement les limites que ces blessures ont engendrées en nous. »
Dans ce processus de transformation, nos enfants sont nos alliés :
« Tel enfant entre dans votre vie avec ses propres problèmes, ses difficultés, son entêtement et son mauvais caractère, afin de vous aider à prendre conscience de tout le chemin que vous avez encore à parcourir pour grandir. En effet, nos enfants sont capables de nous ramener à certaines phases de notre passé affectif et de susciter des émotions profondément enfouies au niveau inconscient. En conséquence, pour savoir quelle partie de nous a encore besoin de se développer, nous n’avons rien d’autre à faire qu’à regarder au fond de leurs yeux. »
La vie est pleine de sagesse
Peu d’entre nous ont été élevés avec la croyance que la vie est pleine de sagesse. Pourtant, croire cela va changer beaucoup de choses dans notre manière d’appréhender notre vie de tous les jours, et d’élever nos enfants ! Croire que la vie est pleine de sagesse, c’est croire que les circonstances sont là pour nous aider à évoluer. C’est croire que la vie ne se déroule pas contre nous, mais pour nous, et avec nous.
Comme le dit Shefali Tsabary, « Nous sommes là pour faire l’expérience de la vie, pas pour la combattre, la fuir ou l’aborder à contrecœur. »
Quand on voit la vie comme un guide, chaque situation regorge d’occasions d’apprendre à donner et à recevoir, ainsi que l’humilité, la patience, le courage et l’amour. Tous ceux qui jouent un rôle dans notre vie deviennent alors des miroirs. À commencer par nos enfants ! Si nous décidons de croire que la vie est pleine de sagesse et que ses manifestations sont bénéfiques, qu’on peut avoir confiance en elle, nous allons également poser le même regard sur nos enfants. Nous allons commencer à les remercier de servir de déclencheurs pour notre croissance personnelle.
Nous élevons nos enfants, mais eux aussi nous élèvent
Pour Shefali Tsabary, être parent est un cheminement au potentiel de régénération immense. En éclairant nos zones d’ombre, la parentalité nous donne de formidables occasions d’apprivoiser notre façon de réagir. Autrement dit : nous élevons nos enfants, mais eux aussi nous élèvent, au sens spirituel du terme.
Comme tout le reste de ce qui nous arrive, nos enfants sont porteurs de messages à notre intention. En acceptant de ne pas les juger, de ne pas les rejeter, de ne pas leur reprocher d’être qui ils sont, nous décidons d’apprendre d’eux avec humilité et gratitude.
Pour citer à nouveau Shefali Tsabary :
« Ceux qui vivent leur vie comme on vit une aventure ne se concentrent pas sur les raisons pour lesquelles les choses se déroulent de telle ou telle manière. Ils se concentrent sur leur désir de grandir. Au lieu de vouloir imposer leur volonté à la vie, ils se mettent en position d’apprendre et abordent tout ce qui arrive comme des disciples plutôt que comme des victimes. Ils comprennent que c’est souvent lorsque la réalité se manifeste à l’opposé de nos désirs que le courage et l’espoir jaillissent. Ils savent comment inclure leurs expériences dans une philosophie de vie qui fait de l’échec un grand maître. Quand tout est considéré comme une opportunité de croissance, le bien et le mal représentent les deux faces d’une même médaille, celle de notre développement personnel. »
La maternité a fait partie des grandes vagues de ma vie.
Elle a mis tout en vrac, et pas seulement ma maison, ma voiture et mon organisation : elle est venue tout chambouler dans ma tête et mes émotions. Devenir mère a été une déferlante sur mes certitudes et mon envie de tout contrôler. Mais plutôt que de résister, j’ai décidé de plonger dans la vague : saisir cette opportunité pour progresser et grandir.
Il y a des gens qui disent que les enfants nous volent notre vie. Pour moi, ça a été tout le contraire : devenir mère a été la chance de ma vie, le point de départ de gros apprentissages émotionnels et relationnels, qui ont littéralement transformé mon quotidien.
Si toi aussi tu veux laisser tes enfants te faire grandir, je te donne rendez-vous dans le Village, dont les portes sont ouvertes jusqu’au 3 avril.