C’était quelques jours avant Noël. Ce soir-là, sur le parking du Lidl, il tombait des cordes.
« J’aime bien nos disputes. »
Ces quatre mots, mon homme les avait prononcés tout en effleurant tranquillement mes fesses de sa main gauche — l’autre étant occupée à diriger le caddie vers l’entrée du magasin.
« J’aime bien nos disputes » : il faisait référence aux 48 heures précédentes, qui avaient été ponctuées par des claquements de porte, des éclats de voix, des textos enflammés et quelques funestes références aux belles-familles respectives.
Tandis que Cassandre réclamait ses “yaourts jaunes” et que Victoire se penchait pour atteindre les glaces Peppa Pig, David me résumait une interview qu’il avait entendue le jour-même à la radio. Un expert en relations amoureuses y expliquait, avec un accent espagnol ou italien, comment savoir si on était vraiment amoureux de quelqu’un.
Les critères énoncés par ce love coach à la voix sensuelle :
1/ Quand vous êtes séparés, la personne vous manque ? Vous êtes amoureux.
2/ Vous vous sentez dépendant de cette personne ? Vous êtes amoureux.
Tout en zigzagant entre les caddies mal garés, on se disait :
1/ Qu’on n’était pas foutus d’être séparés plus de 12 heures sans s’envoyer des sextos à la con, et 2/ que sans David, je serais bougrement fichue, de la même manière qu’il serait carrément dans la m*rde sans moi.
D’après une majorité de publications Instagram par lesquelles je suis targettée, l’indépendance fait la force.
Il ne faut surtout dépendre de personne, encore moins d’un mec.
Moi, je dépends fichtrement de lui. Pour fonctionner, j’ai besoin de ses blagues au petit déjeuner. J’ai besoin de sa croyance en mes capacités. J’ai besoin de lui pour être un père pour mes enfants.
J’ai même besoin de nos disputes — pour la simple raison qu’en 14 ans de mariage, nous avons pris l’habitude de sceller nos réconciliations par des jeux dont mon homme raffole d’autant plus lorsqu’on s’est fait la gueule suffisamment longtemps pour se manquer vraiment (ayant atteint la limite de ce que je peux décemment décrire ici, je te laisse imaginer à quoi peut ressembler ce type de remise des compteurs à zéro sous la couette).
Nos destins sont imbriqués à jamais, et pas seulement parce qu’on a signé un bout de papier devant l’adjoint au Maire de Strasbourg un matin de février 2010.
Pas seulement parce qu’on a fait 4 enfants. On a mis toutes nos billes dans le même panier, puisqu’on est également associés dans notre entreprise. Si l’un de nous partait en vrille, ça serait tout bonnement la cata.
La désunion n’est donc pas une option.
Cette interdépendance est à la fois une épée de Damoclès flottant au-dessus de nos têtes, et à la fois la garantie la plus solide que nous ayons trouvée. Nos vies sont tellement imbriquées l’une dans l’autre, que nous sommes en même temps très vulnérables et très forts.
2024 est là, et ce n’est pas n’importe quel chiffre : cette année, nous fêterons le 10ème anniversaire des Fabuleuses.
Pendant 10 ans, vous m’avez demandé quand serait lancée la version masculine de notre site. Ça n’arrivera certainement jamais… mais ce que je peux te dire, à toi qui attendais du contenu à partager sans modération avec ton partenaire pour la vie (ou devrais-je dire : la personne avec laquelle tu préfères te disputer), c’est qu’en 2024 arrive une grosse nouveauté.
Mon Fabuleux vient de prendre un important virage professionnel, puisqu’il a lâché en décembre les rênes de l’entreprise qu’il a fondée à 20 ans, et qui l’a occupé pendant toute sa vie d’adulte. Il se consacre désormais à 100% à la création de vidéos qui répondront à la question qui l’empêche de dormir depuis que je le connais :
peut-on poursuivre en même temps le rêve d’une entreprise prospère, tout en prenant grand soin de sa vie de couple ?
Spoiler alert : de manière contre-intuitive, c’est justement en prenant grand soin de notre vie de couple que l’on a pu bâtir des entreprises prospères.
Ça te parle ? Alors pour alimenter tes conversations dans les rayons du Lidl, les jours d’hiver pluvieux, tu découvriras bientôt la nouvelle chaîne Youtube pilotée par mon Fabuleux. Dans certaines vidéos, j’aurai la joie d’intervenir à ses côtés… entre deux claquements de porte 😅
Le nom de cette nouvelle aventure ? Je te le donne en mille : l’union fait la force. Clique là pour en avoir un petit aperçu en images 🙂
Que ton année soit belle.
