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Dans ma tête

La bouffe et moi… en confinement

Irène Dautrey 3 mai 2020
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Je l’avoue, la nourriture et moi, c’est une grande histoire d’amour. Je dirais même que la bouffe, comme je l’appelle avec beaucoup d’affection et d’élégance, est la base de ma survie en toutes circonstances. J’ai une petite tendance à l’ingestion compulsive de certaines denrées alimentaires  dès qu’un petit coup de blues montre le bout de son nez ou que je m’ennuie.

Mon moral dépend directement du contenu de mon assiette

(et un peu aussi de la nuit que j’ai passée : moins de neuf heures de sommeil, ça le fait pas). Habituellement – quand on n’est pas confinés –  mon menu « remonte-moral » est très simple. Je le confectionne au moins une fois par semaine, précisément le lundi midi, jour de ma semaine de travail où je peux rentrer à la maison pour déjeuner seule (et puis il faut dire que j’ai la phobie du lundi : c’est une journée où il faut impérativement que je soigne mon moral).

Je l’engloutis assise sur mon canapé, si possible devant une émission un peu rigolote destinée aux personnes retraitées. Ou un documentaire animalier (oui je sais… désolée). Mais quel est donc ce plat mystère, capable de tant de miracles ?

Je vous livre mon secret : il s’agit d’une grosse assiette de capellini (la moitié du paquet en général, soit 150  grammes au minimum – au secours !), couvertes de gruyère râpé et inondées de ketchup. Pas de dessert, y’a plus de place. En général, j’ai une petite pointe de remords une fois la dernière bouchée avalée, voire un « burp, c’est la dernière fois que j’en mange autant d’un coup ».

Mais chaque lundi, c’est plus fort que moi, j’y reviens. Heureusement, le reste du temps, mes enfants sont là et je me fais un devoir de cuisiner équilibré. Mon petit craquage du lundi est top secret. 

Bref, vous l’avez compris, j’ai un vice caché.

Et encore, je n’ai pas évoqué les morceaux de fromage dévorés en cachette dans la cuisine, les gros bols de semoule au lait que je mange avec délectation sous le coup de 14 heures ou les pommes cuites au beurre et couvertes de chocolat fondu que je suis capable de me préparer à toute heure de la journée, quand je suis fatiguée ou un peu déprimée. 

Alors autant vous dire qu’avec le confinement, ça devient très, mais alors très compliqué. D’autant qu’un élément s’ajoute à cette proximité permanente du frigo : je suis enceinte.

Et j’ai faim.

Et la cuisine me fait le chant des sirènes à longueur de journée. Heureusement que mon mari me surveille de près. 

Il n’empêche qu’une grosse marmite de riz au lait est entrain de cuire à feu doux à côté de moi.

  • Que j’ai encore cuisiné un gros gâteau au chocolat plein de beurre « pour les garçons ».
  • Que j’ai mangé un fromage quasi entier hier soir.
  • Que je retombe en enfance au petit dèj en avalant un bol de lait et de céréales, ce que je regrette amèrement toute la matinée tellement c’est indigeste.
  • Que je croque trois ou quatre pommes tous les soirs.
  • Que je suis capable de dévorer une salade entière arrosée de vinaigre balsamique à 23 heures.

En ce temps de confinement, faire la liste de courses est devenu un enjeu majeur  de ma survie : ne surtout pas oublier les citrons ; les œufs et la farine ; le chocolat ; le riz rond ; les pâtes à lasagnes, le fromage, les raisins secs, les concombres, la salade iceberg. Comme on n’y va qu’une fois par semaine, il ne faut rien oublier, sinon je risque de frôler la crise de nerfs.

De même que la préparation des repas : trop de monotonie me déprime. Il me faut du fondant, du grillé, du nourrissant, et de la délectation ; des gratins bien gratinés, des pommes de terre bien beurrées, des desserts appétissants, et beaucoup, beaucoup de crudités (grâce au ciel, les crudités bien vinaigrés font partie de mes principales envies de grossesse). Bref. La grossesse et le confinement, c’est chaud. Surtout quand cuisiner devient l’une des activités principales de la journée.

J’ai rendez-vous avec ma sage-femme dans une semaine.

Je crois que les petites aiguilles de la balance pèse-personne risquent de me calmer, moi dont le poids habituel ne varie absolument jamais. Certes, je prends toujours une bonne quinzaine de kilos quand je suis enceinte. Mais avec ce maudit confinement, je sens que je vais faire exploser les compteurs. 

Sauvez-moi. Mieux, déconfinez-moi !



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Cet article a été écrit par :
Irène Dautrey

Mariée depuis 2013, je suis maman de trois garçons et d'une fille nés
entre 2014 et 2020. J’ai suivi avec passion un parcours littéraire et suis professeur d’histoire. Ayant commencé ma vie de maman à 21 ans, je me suis très tôt intéressée à la question du féminin et de la maternité, ce qui me conduit  à écouter et conseiller de nombreuses amies qui deviennent mamans à leur tour.

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