Nous sommes en mars 2022, la quarantaine me guette (l’année prochaine. Parfois, ça me fait peur : je vieillis. Ça se voit, d’ailleurs. Ma silhouette s’est dangereusement arrondie, les rides se forment sur mon visage, mes cheveux sont blancs (vive les couleurs ! ), je fatigue plus vite…
Mais parfois aussi — et même de plus en plus souvent — je suis sereine face à cette idée. Et ce sentiment, je le dois au chemin que j’ai parcouru ces dernières années. Au lieu de dire que je vieillis, je préfère dire que je mûris…voire que je vis une deuxième naissance, que je gagne en sérénité et en compréhension du monde, celui qui m’entoure mais aussi le mien.
Je me connais, je me comprends et je m’accepte, enfin ! Je dirais même, oui oui…que JE M’AIME !
J’ose dire aujourd’hui que je suis fière de cela.
Fière d’avoir accepté de me regarder en face, de creuser, d’affronter mes souffrances, de les comprendre pour mieux les dépasser et les transformer en forces. Car oui, je sais aujourd’hui que c’est grâce au regard que j’ai accepté de poser sur elles que j’ai grandi, et que j’avance. J’ai pourtant toujours été heureuse. J’ai grandi dans une famille qui m’a offert tout l’amour et la confiance dont j’avais besoin. J’ai trouvé un mari aimant, sensible et qui m’a donné deux merveilleux enfants que j’aime plus que tout au monde et qui me le rendent bien.
La maladie et le décès de mon père, les deuils successifs dans ma famille, ma mère qui vieillit, les difficultés de travail de mon Fabuleux ont été de gros coups durs…comme nous en connaissons tous.
Pourtant, à la suite d’une fausse couche en 2016, j’ai ressenti une grande angoisse, une colère aussi, un mal-être que je ne pouvais expliquer. J’aurais pu dire « à quoi bon ? » et attendre que ça passe, enterrer cette souffrance, au risque qu’elle ne me revienne dans la figure puissance dix d’ici quelques années…
Mais non.
J’ai décidé de l’affronter, de me regarder, de comprendre d’où venait le problème. Pourquoi moi, moi qui avais tout pour être heureuse, je n’étais pas pleinement satisfaite ?
- C’est douloureux d’accepter sa vulnérabilité,
- douloureux de se dire que l’on est un peu égoïste, voire ingrate
- douloureux de ressentir la honte de ne pas être assez reconnaissante pour tout ce que la vie nous apporte.
Je savais qu’au fond de moi, la joie de vivre était bien présente, que j’étais remplie d’amour de la vie et des autres !
Alors, qu’est ce qui clochait chez moi ?
Pourquoi ce besoin de contrôle, ce manque de confiance, cette peur du regard des autres, cette impression de n’être jamais assez…ou trop, pourquoi ce syndrome de l’imposteur ? Je continuais de recevoir pourtant tout un tas de feedbacks positifs de la part des autres. Mais les miens étaient dévastateurs.
Je voulais en avoir le cœur net…et je voulais redevenir pleinement moi-même :
- La fille sympa, drôle, qui kiffe sa vie et les autres !
- La maman fun, rassurante, présente en qui on peut avoir confiance et qui saura nous guider
- La femme douce, tendre, aimante, présente, réconfortante, intéressante, belle et dynamique
- La fille/ sœur / nièce/ cousine attentionnée et reconnaissante.
- La copine avec qui on aime passer du temps, rire, pleurer, à qui on peut se confier
- La maîtresse bienveillante et passionnée…(Tout un programme !)
J’ai donc pris les choses en main.
J’ai vu une psy, une sophrologue, une énergéticienne, une kynésio, j’ai fait des formations en ligne, j’ai lu, beaucoup…j’ai osé en parler à mon mari, à ma meilleure amie.
Et puis je me suis inscrite aux Fabuleuses…
…et je crois que le premier outil, celui qui m’a été le plus précieux, a été celui de la gratitude. À partir de là, j’ai commencé à complètement changer de regard sur la vie. J’ai changé de lunettes…et j’ai compris que le monde, MON monde était déjà parfait comme il était, mais que moi, je ne le regardais pas comme il fallait, je ne ME regardais pas comme il fallait !
Dans le même temps, j’ai interrogé mon histoire, mon parcours personnel et professionnel ; je me suis ouverte à tout un tas de choses.
Aujourd’hui, même si tout n’est pas réglé (et je pense que ça ne le sera jamais d’ailleurs…puisque le bonheur est le chemin, pas une destination), je me sens sereine, en accord avec ce que je suis, avec la totalité de mon être.
Toutes les pièces du puzzle de ma vie s’imbriquent totalement.
Je kiffe ma vie et je commence à comprendre davantage pourquoi je suis ici. L’envie est encore plus forte de donner un sens à tout cela. Depuis quelques temps, je ressens comme une sorte d’appel…sans trop savoir ce qu’il en est.
Je crois que je comprends maintenant.
- J’ai envie, j’ai besoin que mon passage sur terre ait réellement un sens.
- Je ne veux pas subir la vie, je veux la vivre pleinement, la savourer, et je veux aussi aider les autres à en faire autant.
- Je pense qu’à ma toute petite échelle, je peux contribuer à un peu plus d’harmonie sur cette terre, un peu plus d’amour…et si j’en ai reçu autant, c’est peut-être que je suis capable de transformer tout ça pour en faire don à d’autres autour de moi, d’autres qui ont eu moins de chance que moi…
J’ai l’impression de voir bien plus clair maintenant.
Alors certes, certaines habitudes ont la peau dure…les angoisses reviennent parfois, mais je tombe moins bas et je sais utiliser les bons outils pour me relever et ne pas entraîner tout le monde à ma suite.
Merci à vous les Fabuleuses, merci pour ce merveilleux esprit de sororité.
Vous êtes mes opticiennes préférées.
Vous avez réussi à me faire choisir les bonnes lunettes pour enfin voir mon chemin de manière plus nette.
Désormais, je peux écrire une nouvelle page et envisager mon nouveau rêve. J’ose vous le partager ci-dessous en quelques lignes :
Dans quelques années, je me vois sereine, souriante, dynamique.
À la maison, je rayonne d’énergie. Je suis présente pour mon mari et mes enfants. Nous partageons des activités, de longues discussions. Je suis à l’écoute et je sais prendre le temps dont ils ont besoin. Nous rions beaucoup. Pour autant, je sais aussi m’écouter et m’accorder du temps et des plaisirs à moi toute seule. Et je ne culpabilise pas. Mes enfants savent que la vulnérabilité n’est pas une faiblesse mais une force. Je veux qu’eux aussi soient capables d’accueillir leurs émotions et leurs besoins quand ils seront plus grands. Je veux qu’ils s’acceptent tels qu’ils sont et je les aide à trouver leur mission de vie, leurs forces.
Mon mari peut compter sur moi également. Il a trouvé sa place et rayonne lui aussi. Il s’épanouit enfin. Notre couple retrouve davantage de complicité, de tendresse et d’harmonie. Nous nous accordons davantage de temps à 2. L’aspect financier n’est plus un problème.
Je suis toujours très présente pour le reste de ma famille. J’aime passer du temps avec eux.
J’ose enfin vivre pour moi et j’accepte de dire ce que je suis vraiment, ce que je vis…sans avoir peur de ce qu’en pensent les autres.
Professionnellement, je suis toujours institutrice mais à temps partiel.
Je continue d’insuffler l’envie d’apprendre à mes élèves mais en leur transmettant par-dessus tout le respect d’eux-mêmes et des autres, la confiance en eux, la joie…
Je continue d’explorer des innovations pédagogiques pour faire de l’école une bulle de bonheur et d’épanouissement pour les enfants.
Je continue d’avoir de très bonnes relations avec mes collègues et aller travailler est un plaisir.
Par ailleurs, je me suis installée en tant que coach bien-être. Je fais profiter aux autres de tous mes outils accumulés sur mon chemin…grâce aux fabuleuses, à mes lectures sur la pédagogie et la psycho, à la sophrologie, à la méditation et à ma formation en énergétique. J’aide des gens en recherche d’eux-mêmes comme je l’ai été à un moment donné. J’accompagne aussi des familles en souffrance ou à l’équilibre fragile, puisque l’enfance et la pédagogie restent une passion pour moi. Les gens viennent chez moi avec confiance et ressortent un peu plus apaisés et sereins.
Je continue de me former et de m’ouvrir à tout ce qui peut m’aider à cheminer et à aider les autres.
Je suis l’amie que l’on aime appeler, que l’on aime visiter, inviter, pour passer de bons moments de détente, d’échanges et de complicité. On sait que l’on peut compter sur moi. Et je peux compter sur mes amies aussi.
Je suis une femme de 40 ans, qui aime prendre soin d’elle, qui s’est remise au sport, qui surveille son alimentation, qui réapprivoise son corps…qui arrive à nouveau à se sentir belle et désirable. Mais je suis une femme qui pleure parfois, qui accepte de montrer sa vulnérabilité puis de se relever, un peu plus forte encore.
Je ne suis pas parfaite…et je sais aujourd’hui que c’est très bien comme ça ! Que mon imperfection fait de moi ce que je suis, que cette imperfection me pousse à me respecter et à continuer d’avancer, à me nourrir…Je pourrais toujours être PLUS, être MOINS, être MIEUX et c’est parfait comme ça ! C’est la VIE et je l’aime. J’apprends toujours. Et si je peux aider d’autres personnes à avancer, à se relever…alors j’ai tout gagné !
Si je résume, mes maîtres mots sont l’AMOUR, la CONFIANCE et la GRATITUDE. »
Voilà mon rêve
Il est à la fois simple et ambitieux. N’y voyez là aucune prétention : je ne sais pas si je parviendrai à être tout cela, ni combien de temps cela me prendra…mais je sais aujourd’hui que je le mérite et que je peux le faire.
Nous sommes Fabuleuses et ça change tout !
Ce texte nous a été transmis par une Fabuleuse maman, Anne-Sophie