Equipée de mes réflexes de premiers secours relationnels et débordante d’envie de contribuer au bonheur sur terre (une personne à la fois, bien sûr !), je saisis toutes les occasions de montrer ma présence, mon affection même peut-être – selon le degré de relation – à celle ou celui que j’aide en ce moment.
Mon outil de prédilection ?
Le SMS sans doute… mais peut-être aussi Messenger, WhatsApp… bref. Donc, un message en début de journée pour aider l’autre à partir du bon pied, un message d’encouragement pour un déjeuner d’affaire redouté, un autre dans l’après-midi pour lui souhaiter de pouvoir débrancher et un dernier… pour souhaiter une bonne nuit.
Une telle présence bienveillante peut s’avérer envahissante : on est dans le “trop”. En Analyse Transactionnelle, on dirait que c’est le côté parent nourricier (du type maternel) négatif. Cette fonction de prendre soin de l’autre et de lui communiquer de la nourriture affective devient négative lorsqu’elle va au-delà d’une juste mesure d’affection et du respect même d’une nécessaire intimité.
Alors, y aurait-il un nombre maximal de signes de présence et d’attention à ne pas dépasser ?
Inversons les rôles et donc, la question :
Au bout de combien de SMS, par exemple, je me sens moi-même un peu envahie et gênée ? 3 par jour ? 12 par semaine ?
Toujours selon l’Analyse Transactionnelle, la réponse est à chercher chez notre côté adulte ; cette partie parfois froide et analytique mais bien utile pour prendre du recul sur ma relation à l’autre, et décider d’une bonne distance…
Ce qui est génial dans ce bel équilibre – toujours à trouver ! – c’est que la marque d’attention bien dosée et au moment opportun va faire mouche et vraiment déclencher une énergie chez l’autre.
Voici un exemple, inspiré d’une histoire vraie et très récente :
Votre fils aîné, dans le cadre de son diplôme en alternance, reprend le travail le 2 janvier au matin…et en plus pour faire de la prospection téléphonique. Cool, non ?
- Message envoyé : “Petit SMS d’encouragement” + 4 émoticônes
- Réponse : “Pas évident aujourd’hui, merci P’pa”
Avec l’expérience, vous et moi apprenons à distinguer le bon moment et la bonne forme pour témoigner de notre présence et affection. Cette intuition – qui peut cohabiter avec notre côté adulte ! – est notamment nourrie par un petit test très simple :
Le message que je m’apprête à envoyer est-il vraiment pour l’autre ou pour moi ?
Si je reprends l’exemple ci-dessus : mon SMS était-il principalement chargé de ma propre inquiétude pour lui ou bien était-il majoritairement décentré de moi et centré sur mon fils ?
Puisque l’Analyse Transactionnelle a beaucoup été citée dans cet article, une question pour finir : l’intuition ou l’inspiration du bon message au bon moment ne se trouve-t-elle pas AUSSI dans notre côté enfant libre (notre part spontanée, créative, libre, connectée à ses sensations et émotions) ?
Qu’en pensez-vous ?